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A la veille de la saison estivale, il n’est pas facile de s’y rendre

Bejaia fait montre d’un étouffement exaspérant


24 Mai 2014 | 14:17
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Y-a-t-il une situation plus dramatique pour une wilaya touristique que de voir son réseau routier saturé ? Peut-on prétendre accueillir des vacanciers dans de meilleures conditions ? La réponse est forcément négative. Et c’est la problématique à la quelle fait face la région de Béjaia dont les chiffres prévisionnels avancent 5 à 6 millions de visiteurs pour la prochaine saison estivale qui s’ouvre dans moins d’une semaine. Le drame est que rien n’est fait pour remédier à cette situation. Et combien même c’est le cas, l’équation reste difficile dans une région où la gouvernance est beaucoup plus une histoire « de parlottes » que d’action sur le terrain. Depuis le temps qu’on parle de désengorgement de nombreux axes routiers et carrefours de la capitale, rien n’est venu confirmer toutes ces « bonnes » intentions, qui restent lettres mortes. Que l’on juge ! Depuis qu’on parle d’un nouveau plan de circulation pour la ville de Béjaia, sous d’autres cieux on aurait construit d’autres villes. Présenté à trois reprises pour adoption, ce plan ne voit toujours pas le jour. Quant à son application, la phase la plus délicate, il faudra encore et encore des années, sachant que pour un simple changement de sens de circulation d’une route, cela a nécessité plus de trois mois de surveillance policière tant les vieux réflexes ont la peau dure chez de nombreux automobilistes. Béjaia ne souffre pas seulement en son cœur, mais de par toutes ses extrémités. Que ce soit à l’est, à l’ouest ou encore au sud, tous les axes routiers font montre d’une saturation exorbitantes. Des bouchons énormes se forment quotidiennement sur la RN 9, à partir du tunnel et jusqu’à la sortie de la ville de Kherrata, pénalisant sérieusement les automobilistes, qui se retrouvent bloqués durant plusieurs heures. En venant de Sétif vers Béjaia, il faut véritablement s’armer de patience. La constante augmentation des voitures et autres poids lourds empruntant cette route reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif , n’a pas été prise en considération, alors qu’un projet de construction d’un pont reliant la sortie du tunnel et la sortie de la ville de Kherrata, déjà entamé, tarde à être livré. Même constat sur la RN 26, la saturation est telle qu’il faut un minimum de quatre heures pour parcourir 90 kms. La situation n’est pas prête d’être résolue sachant que le projet de la pénétrante autoroutière fait objet de blocage par des oppositions citoyennes. Si on considère seulement la situation des axes routiers nationaux et urbains, on est en droit de se poser la question : où va Bejaia ?

 



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