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Son parti verra le jour avant la fin du mois de juin

Ali Benflis veut s’imposer en leader de l’opposition


25 Mai 2014 | 17:02
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Le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 et 2014, Ali Benflis, semble vouloir s’imposer comme le leader de la future opposition en Algérie. Ayant adopté une stratégie différente de celle de 2004 où il a observé un silence long de 10 ans, l’homme se montre, depuis le dernier scrutin, plus bavard et plus dynamique.

Rencontres avec ses partisans, conférence de presse et déclarations sur l’actualité…Ali Benflis se donne déjà la posture d’un opposant incontournable. Et pour cela, il veut se doter, le plus rapidement possible d’une structure politique adéquate. Celle-ci est un parti politique, dont la naissance est prévue dans les toutes prochaines semaines. C’est du moins ce qu’il a affirmé lors d’une conférence de presse, animée aujourd’hui à Alger.

Selon lui, le dépôt du dossier de demande d’agrément du nouveau parti, le pôle pour le changement, aura lieu avant la fin du mois de juin prochain. « Le dossier de demande d’agrément pour la création d’un parti politique est en cours d’élaboration. Nous sommes en train de travailler sur le règlement intérieur, les statuts et le programme du parti. Nous comptons déposer le dossier avant le Ramadhan prochain », précise Ali Benflis. Par la même occasion, il revient sur les contacts avec la coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) qui prépare la conférence nationale de transition, prévue également dans les prochains jours.

Il ne clarifie pas, toutefois, sa position par rapport à ce rendez-vous. « Nous avons des contacts réguliers avec la Coordination. Au niveau du Pôle, la question n’est pas encore tranchée », précise-t-il. Ali Benflis annonce, dans ce sens, la préparation de sa propre proposition de sortie de crise. Il n’écarte pas un éventuel dialogue avec le pouvoir, avec des conditions. «Nous sommes en train d’élaborer au niveau du Pôle notre plateforme pour une sortie de crise. Nous allons d’abord la soumettre au peuple. Oui, nous sommes prêts à dialoguer avec le pouvoir, mais nous contestons sa démarche », indique-t-il.

Le pouvoir fixe son propre agenda

L’orateur a consacré l’essentiel de son intervention pour expliquer sa décision de ne pas participer aux consultations sur le projet de révision constitutionnelle. « Pour la Constitution, le pouvoir a d’une manière unilatérale fixé l’ordre du jour et les étapes à suivre en voulant les imposer aux autres », déplore-t-il.

Selon lui, la crise en Algérie est celle du système. « En Algérie, nous n’avons pas une crise constitutionnelle. Nous avons une crise du système. La solution réside dans le retour à la légitimité. Le reste n’est qu’un détail », martèle-t-il, estimant que le pouvoir « cherche à gagner du temps ».

 « Malgré tous les risques que comporte cette démarche, le pouvoir veut imposer sa vision et ses solutions. Cette révision constitutionnelle risque d’aggraver la crise, parce que la démarche élude les questions importantes comme la bonne gouvernance, la nature du système et la légitimité des institutions », souligne-t-il, plaidant pour un changement dans le calme.

Saïd Rabah



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