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Nouveau coup semonce au FCE


28 Mai 2014 | 18:01
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Issad Rebrab fait encore parler de lui. L’homme le plus riche d’Algérie, à la tête du plus grand groupe privé, claque une nouvelle fois la porte du Forum des chefs d’Entreprises, emboîtant ainsi le pas à l’autre patron médiatique, Slim Othmani, patron de NCA Rouiba.

L’information donnée par le site TSA sonne comme un coup de semonce pour une organisation patronale qui a déjà reçu assez de coups. Depuis qu’il a commencé à virer vers la politique, le Forum des chefs d’Entreprises connaît des crises successives qui lui font perdre de plus en plus le peu de crédibilité dont il jouissait.

Son président, le très controversé Réda Hamiani -connu notamment pour avoir délocalisé son activité en Chine- a beau tenté d’expliquer qu’il dote l’organisation patronale d’une charte qui l’éloignerai de la politique. En vain.

Les errements de ce conglomérat de patrons sont tellement énormes qu’il est difficile de revenir en arrière. Et les soutiens systématiques à toutes les politiques des gouvernements successifs n’ont fait qu’aggraver une crise qui couve dans le syndicat des patrons depuis plusieurs mois.

Malgré lui, Issad Rebrab a été le premier patron à se démarquer, dès 2004 déjà, du soutien du FCE à Abdelaziz Bouteflika dans sa quête d’un second mandat présidentiel. Le patron de Cevital avait gelé sa participation au Forum avant d’y retourner croyant que les choses sont rentrées dans l’ordre. Mais comme l’argent n’est jamais loin des joutes politiques, certains patrons ont exercé une pression terrible sur les membres du FCE afin de financer la dernière campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika.

Une attitude qui a fait sortir de ses gonds Slim Othmani, président des Nouvelles conserveries algériennes (NCA) connues sous le nom commercial de Rouiba. Ce patron avait rappelé que le FCE n’a rien à faire « dans une campagne électorale », estimant que chaque patron est « libre de ses choix politiques ».

En attendant sans doute un Congrès salvateur, le FCE perd de plus de sa superbe. Et si la conjoncture, liée notamment au maintien du même staff gouvernemental, est favorable à Réda Hamiani, rien n’empêche l’apparition de nouvelles organisations patronales qui naîtront des cendres du FCE. Ces nouvelles organisations s’ajouteront aux sigles de celles, nombreuses, qui existent déjà !

Akli Ouali



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