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Randonnée touristique

L’Akfadou : le paradis kabyle


un paysage paradisiaque

02 Juin 2014 | 09:57
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Voir Venise et mourir, voir l’Akfadou et comprendre. Comprendre O combien de richesses sont laissées à l’abandon ! Voir comment un potentiel touristique est ignoré. Voir Akfadou c’est comprendre enfin que le tourisme de montagne et la protection de l’environnement et de la biodiversité est le dernier souci de ceux qui nous gouvernent, aveuglés comme ils le sont par la rente pétrolière.

C’est le sentiment de tous les participants à la randonnée touristique organisée sous le thème « Biodiversité insulaire », par l’association «Assirem» (Espoir) qui dans son initiative a voulu faire découvrir le massif forestier d’Akfadou et sensibiliser sur la nécessité de protéger ce qui peut assurément constituer la richesse de demain. Journalistes et membres du mouvement associatif, jeunes et vieux ont été invités à cette randonnée à travers ce massif forestier, allant du siège de l’APC d’Adekar jusqu’au Lac noir, sur une distance d’une vingtaine de kilomètres.

La randonnée a été encadrée par des formateurs de l’association et des agents de la conservation des forêts. Ils étaient plusieurs centaines, venus des wilayas de Blida, Alger, Bouira, Tizi-Ouzou, Tlemcen et Béjaïa, bien sûr, à avoir fait ce circuit, mais seule une trentaine d’entre eux a bivouaqué. Le Lac noir entouré d’une vaste forêt, principale destination ciblée durant cette manifestation, est d’une beauté naturelle inégalable. Avec les ruines romaines, il constitue l’un des meilleurs sites touristiques de cette belle région.

Grande diversité florale

En plus de ses potentialités naturelles, l’Akfadou est riche d’une multitude de sites touristiques qui doivent faire l’objet d’un aménagement pour développer l’écotourisme et le tourisme de montagne. Le massif d’Akfadou s’étend sur une surface de 10 000 hectares et chevauche les wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou.

Le 20 janvier 1925, une partie de cette forêt ( 2 115 ha 56) a été classée Parc national sous le N° 370. Hélas, ce statut n’a pas été maintenu avec les 10 parcs nationaux classés entre 1984 et 2003. Les richesses en flore et faune de la forêt d’Akfadou sont énormes. Vu sa richesse en plans et cours d’eau, son exposition dominante sur le Nord et ses altitudes (entre 870 m et 1 646 m ), Akfadou est caractérisé par une grande diversité florale. Il est composé de peuplements forestiers naturels de différents chênes et d’autres essences constituant des bouquets comme l’aulne, l’érable et le houx.

L’une de ces essences, l’arboretum, connue sous le nom de l’arboretum du Lac noir (Agoulmime Aberkane), est composée d’espèces introduites entre 1890 et 1948 pour améliorer les essences forestières. On y trouve le cèdre de l’Atlas qui a formé une belle cédraie à très bonne régénération, le pin noir, le pin Coulter, le pin pignon, le sapin de Numidie, entre autres. Pour ce qui est de la faune, 22 mammifères ont été signalés dans la forêt d’Akfadou. Le singe magot, le sanglier, le lièvre commun, le lapin de Garenne, la belette, la genette, le hérisson, le porc-épic, le chat sauvage, le chacal, le renard et le rat roux.

 

Vues paradisiaques

 

Le cerf de Berbérie, espèce disparue de l’Akfadou à cause de la dégradation de son milieu naturel et du braconnage qu’elle a subi, a fait l’objet d’une réintroduction par l’administration des forêts et cet animal semble bien se porter. On dénombre également des batraciens, des reptiles, des mollusques et près d’une centaine d’espèces d’oiseaux dont le vautour fauve, le vautour percnoptère, l’aigle de Bonellie, l’aigle botté, l’alouette Lulu, le martinet noir et le chardonneret élégant.

En plus des cours d’eau qui coulent abondamment en hiver, deux principales zones humides ont été recensées dans l’Akfadou Est. Il s’agit d’Agoulmime Ouroufel et Agoulmime Aberkane. Malgré leurs petites surfaces, ces lacs de montagne offrent des vues paradisiaques, une biodiversité variée et assurent la pérennité de cet écosystème naturel. Les richesses de l’Akfadou ne sont pas toutes divulguées.

C’est une région connue par sa grande biodiversité, ses écosystèmes variés et naturels. Actuellement, elle est soumise à une forte pression anthropique qui se manifeste par des coupes de bois importantes et qui risque de menacer sa pérennité. Sa réhabilitation en parc national est une urgence afin de lui donner les moyens humains et matériels pour sa protection.

Salim S.

 un paysage paradisiaque



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Commentaires

  1. Youcef   13 Août 2014

    "Comprendre O combien de richesses sont laissées à l’abandon ! " vous n’êtes pas obligés de nous faire avaler idioties de votre journaliste. tant mieux si ce site reste "à l'abandon" comme il le prétend. en fait c'est tout simplement un site resté à l'état sauvage qu on devrait essayer de préserver à de garder dans cet état. on sait comment sont conduits les "investissements" dans le domaine touristiques chez nous ... des constructions hideuses, le massacre dela nature, des chouwayine par dizaines en bord de route, des kiosques à café et à glace.. rédigez plutot un article qui va dans le sens de la préservatuion du peu d'espace encore naturels non détruits par la faune humaine !!! que Dieu me pardonne

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