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Report de la visite du juge Trévidic

Les précisions de Louh


02 Juin 2014 | 17:23
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"Aucun différend n'oppose l'Algérie et la France concernant l'enquête sur l'assassinat des sept moines de Tibhirine". C’est ce qu’a tenu à affirmer hier dimanche à Alger,  le ministre de la Justice garde des Sceaux, Tayeb Louh, soulignant que les juges algérien et français chargés du dossier travaillaient en parfaite collaboration. "Le dossier fait l'objet d'une enquête entre la justice algérienne et française et il n'y a aucun différend ou autre à ce propos, les deux juges algérien et français travaillent en collaboration pour parvenir à la vérité", a précisé M. Louh. Il répondait à une question concernant le report de la visite en Algérie du magistrat français Marc Trévidic chargé de l'enquête dans l'assassinat des moines.

"L'enquête sur cette affaire suit son cours au niveau de la Cour d'Alger et devant la justice française", a poursuivi M. Louh, rappelant qu'un "accord de justice lie les deux pays pour la coopération sur ce dossier et d'autres affaires". Des précisions qui se veulent venir clarifier le raisons de ce report qui avait fait l’objet de plusieurs commentaires médiatiques.

Certains parmi ces deniers n’avaient en effet pas manqué  de rapporter la semaine dernière que le juge français chargé de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine avait reporté sa visite en Algérie pour n'avoir pas reçu d'invitation officielle des autorités algériennes sachant que cette visite devait intervenir à partir de vendredi dernier.

Inscrit dans le marbre : « assassinés par le GIA »

Le juge Trévidic devait se rendre en Algérie avec des experts et d’autres magistrats pour procéder à l’exhumation des têtes des sept moines assassinés en 1996. Il s’y est rendu déjà en novembre 2013 et y a rencontré les responsables algériens, avant de programmer de revenir en février dernier sans y parvenir. Des documents «confidentiel défense» ont été déclassifiés en 2009 par l’ex- président Français Nicolas Sarkozy.

Tout le monde attendait la révélation que pouvaient comporter les documents en question. Finalement rien de plus que ce que l’opinion publique en sait déjà sur cette affaire. Jusque-là toutes les pistes mènent à la conclusion que les moines ont été assassinés par le GIA.

Un récent documentaire, Le martyre des moines de Tibhirine, de Malik Aït Aoudia et Séverine Labat qui ont recueilli les témoignages, les confessions des membres des services de sécurité des deux côtés de la Méditerranée, d’anciens membres des GIA, témoins oculaires de la tuerie, écarte définitivement la piste de la bavure militaire que certains nostalgiques du «qui tue qui ?» agitent.

 

Iles Sad



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