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El-Fadjr absent des kiosques pour cause de dettes


02 Juin 2014 | 17:42
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Le journal arabophone, El-Fadjr est absent des kiosques ce matin. Pourquoi ? La société d’impression d’Alger qui tire le journal a refusé d’imprimer le quotidien à cause de dettes impayées. Le Directeur général de la SIA évoque une ardoise de 5,5 milliards de centimes.

La directrice de publication du journal, Hada Hazem, contactée par téléphone, explique pourtant que son journal a établi, avec la SIA, un échéancier de paiement depuis octobre dernier. « Grande fut ma surprise de recevoir une mise en demeure », a-t-elle indiqué. Pourtant, ajoute Mme Hazem, le directeur de l’imprimerie l’a contactée dans la matinée pour lui demander de s’orienter vers le directeur commercial. « Depuis le matin, j’attends au niveau de l’imprimerie. Personne ne veut me recevoir », dit-elle.

Pour Mme Hazem, la suspension est « politique ». « Moi, j’assume mes positions, qu’ils assument les leurs », peste-t-elle. Puis, elle a indiqué que si son journal ne sort pas demain mardi, elle « va entamer une grève de la faim ».

Du côté de l’imprimeur public, c’est le silence radio. Le téléphone du DG est éteint toute la journée. Les autres responsables contactés disent qu’ils ne sont pas « habilités » à s’exprimer. Mais dans une précédente déclaration accordée au journal en ligne TSA, Abdelkader Mechat a expliqué que le journal El-Fadjr doit à l’imprimerie la bagatelle somme de 5,5 milliards centimes. Il a ajouté que même le journal Echorouk est concerné.

Mais ce dernier a fourni un chèque de garantie de 6,5 milliards de centimes. Il est donc imprimé. « Echorouk n’avait pas respecté l’échéancier et avait d’abord envoyé des chèques sans provision. Je lui ai envoyé une mise en demeure il y a près d’une semaine. Aujourd’hui (dimanche) vers 16 heures, il les a remplacés par un chèque de banque de six milliards cinq cent millions de centimes », indique Mr Mechat, selon le journal.

De son côté, le ministre de la Communication, Hamid Grine a expliqué que le conflit entre le journal El-Fadjr et la société d’impression n’a rien de « politique ». «Le ministère n’a aucune relation avec cette affaire. C’est une question typiquement commerciale », a déclaré le ministre aux journalistes au niveau de l’APN.

Il reste tout de même une question sans réponse : des dizaines de titres qui ne règlent pas leurs ardoises, pourquoi seul El-Fadjr est visé ?

 

Akli Ouali



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