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Révision de la Constitution

La part de vérité


Se recroqueviller uniquement sur le « tout refuser », c’est chercher à engager un bras de fer que le pays ne peut plus se permettre

04 Juin 2014 | 08:39
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Les positions clairement affichées par une partie de l’opposition sur les consultations engagées par la présidence autour de la révision de la Constitution décrédibilisent-elles ce fait au point d’en faire un projet mort né ? Cette révision que le pouvoir a voulue ouverte à toutes les sensibilités politiques du pays enregistre déjà un déficit de reconnaissance qui pèsera surement sur le résultat final de ces consultations.


Auteur : Mohamed B.


Mais fallait-il pour autant remette le projet dans les tiroirs et opter pour le statut-quo ? C’est cet aspect que devrait prendre en compte les opposants à ce projet. Le Rcd, le Msp ou des personnalités comme Ali Benflis et d’autres, ne peuvent se permettre de bloquer toute initiative de changement aussi maigre soit elle. Le pouvoir ne pourra pas tout céder et d’un coup. Il aurait été donc préférable de s’engager dans cette brèche ouverte, non pour tout cautionner mais pour émettre un avis et rectifier certaines trajectoires.

La position qui veut que l’on considère que tout ce qui vient d’un pouvoir pourri ne peut être que pourri, ne peut en aucun cas servir les intérêts de l’Algérie. C’est plutôt vers une situation de blocage que l’on s’achemine avec toutes les conséquences désastreuses qui peuvent en découler. Le pouvoir actuel ne représente pas tous les Algériens, mais l’opposition aussi ne peut pas prétendre les représenter tous. La politique est avant tout un dosage intelligent de compromis nécessaires à faire avancer les choses et non à s’entêter au blocage.

L’intérêt de la nation exige souvent des vrais hommes politiques à oublier leur personne et leur déception pour se mettre au dessus de ces considérations et œuvrer au meilleur des intérêts du pays. Car la question nodale qui se pose aujourd’hui c’est de savoir si ce projet de révision de la Constitution apporte un plus, aussi minime soit-il, au pays ou non. Accepter de donner son avis sur un tel projet ne signifie pas forcément faire allégeance au pouvoir. Mais il s’agit d’exprimer  ses positions avec précision sur certains points.

Se recroqueviller uniquement sur le « tout refuser », c’est chercher à engager un bras de fer que le pays ne peut plus se permettre au vu de ce qui se passe dans notre région. L’Algérie a besoin de sérénité et de dialogue pour ne pas se retrouver dans ce même piège de  violence qui a détruit plusieurs pays du monde arabe.

Le pouvoir certes ne détient pas toute la vérité, mais l’opposition aussi n’a pas que les bonnes solutions. Entre les deux existe fatalement l’intérêt suprême de la nation qu’on ne peut sacrifier pour d’étroites ambitions personnelles.



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Commentaires

  1. salay   05 Juin 2014

    Pourquoi plaidez pour quelqu'un qui vous ignore sauf à vous tournez encore en bourrique à vendre votre âme au Diable ?

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