Accueil Politique Tous les évènements

Gaz de schiste

Yousfi donne un nouveau ton au débat


Fin 2014, début 2015, début des premiers forages en off-shore

04 Juin 2014 | 14:56
shadow

Le feu vert donné en mai par le gouvernement à l'exploitation du gaz de schiste a fait l'effet d'une bombe, et pas une journée ne se passe sans qu’elle n’apporte sans lot de commentaires. Ainsi, alors que le premier ministre Abdelkmalek Sellal réaffirmait dimanche que « l'exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme », voilà que le ministre de l’Energie Youcef Yousfi y est allé hier mardi d’un commentaire qui se veut sans équivoque.


Auteur : Iles Sad


Pour lui, ne pas envisager l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels serait un acte « irresponsable ». Répondant à une question de l'APS sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, le ministre a affirmé qu'"il serait irresponsable de ne pas envisager d’exploiter les énergies dont nous disposons". "Quel que soit le niveau des réserves d'hydrocarbures que nous avons, il va se réduire un jour. Nous aurons besoin d’énergie pour continuer le développement économique de notre pays", a poursuivi le ministre qui s'exprimait en marge des débats sur le plan d’action du Gouvernement à l’Assemblée populaire nationale (APN).

"Nous n'avons pas beaucoup d'autres sources d'énergie: le charbon, on n'en a pas suffisamment. Le nucléaire pour produire l'électricité coûte trop cher et nous ne disposons pas actuellement de moyens pour le faire. Et les énergies renouvelables ne peuvent pas couvrir nos besoins", a ajouté M. Yousfi qui affirme que des efforts supplémentaires sont consentis pour l'exploration de nouvelles sources "si elles existent".

Il a affirmé que le souci des pouvoirs publics actuellement est d'assurer la sécurité énergétique du pays à très long terme de même que son indépendance financière pour sauvegarder l'autonomie en matière de financement de notre économie.

Un premier pas vers une échéance

Par cette intervention, le ministre de l’énergie vient donner une intonation nouvelle au discours qui entoure ce sujet. Il faut dire qu’une question reste en suspend malgré les nombreuses et différentes sorties : pour quelle échéance ? Une question sur laquelle les pouvoirs publics sont restés jusque là vague.

Si certains saluent l’option de l’exploitation du gaz de schiste notamment pour ses points portants sur la création d'emploi et la satisfaction des besoins nationaux en énergie, d’autres représentant le milieu associatif, notamment l’écologie, demeurent sur la défensive. C’est le cas de Mounir Bencharif, coordinateur d'une association de protection de l'environnement.

Pour lui, cela doit passer par "un référendum". "C'est une décision trop importante pour être prise par le gouvernement et les députés seuls", relève-t-il. A ces derniers, M. Yousfi affirme que le volume d'eau qui sera utilisé pour l'exploitation du gaz de schiste est le même que celui utilisé actuellement pour les autres hydrocarbures, précisant que : "nous sommes actuellement en train d'étudier les possibilités d'utiliser l'eau salée au lieu de l'eau douce…".

Il assure enfin que l'Algérie "maîtrise parfaitement la situation, et nous prendrons encore toutes les mesures de précaution nécessaires".

Les premiers forages off-shore pour fin 2014

"Fin 2014, début 2015 nous allons commencer les premiers forages en off-shore, une fois les études en cours achevées". C’est ce qu’a indiqué hier M. Yousfi en marge d'une cérémonie de signature de contrats relatifs au projet de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud.

Selon le ministre, les endroits dans lesquels ces opérations de forage sont prévues ne sont pas encore localisés. "Ce n'est pas tout à fait arrêté. Cela dépendra des résultats des études en cours pour déterminer la première localisation de forage en mer", a-t-il précisé.

En février dernier, M. Yousfi avait affirmé que des travaux de prospection et de recherche sont déjà entamés sur les côtes algériennes et sont appelés à s'intensifier dans les prochaines années. "Une fois les études et les travaux en cours achevés, ils permettront de déterminer le potentiel d'hydrocarbures en place et de dégager des leads et des prospects", selon les propos du ministre.

XXXXXX



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter