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Exploitation du gaz du schiste

Après Adrar, les citoyens de Ouargla marcheront demain contre l’option


Le sous-sol d'Adrar est riche en gaz de schiste

06 Juin 2014 | 17:05
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L’exploitation des énergies non conventionnelles, appelées communément le gaz et le pétrole du schiste, ne fait pas l’unanimité. Validée lors du dernier conseil des ministres, l’option d’autoriser l’exploration et plus tard l’exploitation du gaz du schiste suscite le refus…des populations du sud.


Auteur : Saïd Rabah


Celles-ci viennent d’intégrer dans leur revendication la question environnementale en rejetant la décision des autorités qui menace, selon eux, leur sous-sol. Au moment où le premier ministre, Abdelmalek Sellal, plaidait pour la nécessité pour le pays d’exploiter ses réserves en gaz du schiste, les citoyens du sud se rebiffent. 

Mercredi dernier, des dizaines de manifestants ont battu le pavé dans la wilaya d’Adrar pour exprimer leur rejet de l’exploitation du gaz du schiste. Leur wilaya étant recensé comme la région qui détient l’une des plus grandes réserves du pétrole et du gaz du schiste en Algérie, les habitants d’Adrar se sont mobilisés pour dire non à l’option du gouvernement.

Une option qui menace, selon eux, de polluer la nappe phréatique de la région et de détruire complètement son écosystème. Cette manifestation a trouvé des échos dans la wilaya de Ouargla. Un collectif d’associations, regroupant des chômeurs, des travailleurs et des cadres, lance un appelle pour une grande marche et un rassemblement devant la wilaya de Ouargla pour dire, entre autre, non à l’exploitation du gaz du schiste.

Cette manifestation s’annonce, en effet, comme la plus importantes depuis les marches des jeunes chômeurs organisées en 2013. Jusque-là, l’opposition à l’exploitation du gaz du schiste s’est limitée à des cercles restreints, en l’occurrence des défenseurs de l’environnement et certains partis politiques. La mobilisation des populations du sud, si elle prend de l’ampleur, pourrait infléchir la position du gouvernement qui est toujours prompt à revenir sur ses décisions pour clamer le front social.

Lors de son dernier passage à l’APN, Abdelmalek Sellal a affirmé, pour défendre sa position, que « l’Algérie n’aura plus de pétrole d’ici à 2030 ». Jeudi dernier, à l’occasion de l’adoption de son plan d’action par les députés, il revient pour rassurer que « l’eau utilisée pour extraire le gaz du schiste sera récupérée et traitée ». « De plus, les produits chimiques qu’on utilise dans cette opération sont les mêmes que l’on retrouve dans les couches bébés », lance-t-il.



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