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NBA (Les finales) :

Les Spurs lancent les hostilités et remportent le match ‘1’


06 Juin 2014 | 18:10
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San Antonio a remporté la première manche de la finale NBA 110-95, balayant dans une rencontre pleine ‘intensité la formation floridienne qui a perdu LeBron James victime de terribles crampes: 21 points et 10 rebonds pour Tim Duncan, 9 en 18 minutes pour l’Italien Marco Belinelli qui sortait du banc.


Auteur : salim hamidouche


 

San Antonio s’est imposée face au Heat de Miami 110-95 à la fin d'un match épique et peut remercier son "Big Three" Parker, Ginobili et Duncan (56 points au total à eux trois), 9 points et un bon impact pour Marco Belinelli. Dans le final, LeBron est foudroyé par des crampes et est contraint d‘abandonner les siens.
LeBron James a juste le temps, et la force, pour se débarrasser avec une série de feintes du marquage de Boris Diaw et d’inscrire avec un lay-up le panier qui permettait à Miami de revenir à -2 à 4'09" de la fin. Mais au moment de retomber, il se fait mal, très mal, pas d'élévation et d'étirement en plus quand il atterrit à nouveau, sautillant sur une jambe, il lève immédiatement la main vers le banc, comme un cycliste qui appelle son lieutenant de course après avoir crevé une roue. La préoccupation se voyait dans ses yeux alors qu'il était assis sur le banc de touche en train d’essayer de récupérer. Rapidement, cette incapacité de ne pouvoir aider les siens laissait place à la consternation et la frustration: non, il ne peux plus revenir et doit abdiquer. Après avoir inscrit la bagatelle de 25 points en 33' et avoir réalisé un excellent troisième quart-temps qui semblait pouvoir mener son Miami vers le succès, mais si la défense des Texans ne peut pas arrêter LeBron James, les crampes elles le peuvent, et c’est le moins que l’on puisse dire.
Evidemment, on parlera longtemps du système de climatisation de l’AT T Center a qui a rendu l’âme juste avant le début de cette rencontre, et coupable d'avoir fait jouer le match sous une température tropicale, mais la scène est la même que celle vécue il y’a deux ans lors des finales de 2012 quand James avait été pris par des crampes lors du match 4 contre Oklahoma City. Un problème récurrent. Durant cette dite rencontre, c’était Mario Chalmers qui pris ses responsabilités en anéantissant OKC offrant le point de l'anneau de champion au Heat, mais cette fois-ci malheureusement, Almario n'est que la photocopie pâle du joueur qui pourrait être dans un bon soir: un panier à trois points oui, il l’a mis mais le seul panier réalisé par l'ensemble du cinq de Miami dans les dernières quatre minutes sans LeBron. Les Spurs finissent le match avec un partiel de 16-3 creusant ainsi l’écart d’une manière disproportionnée d'un match qui, en réalité, aurait pu se finir différemment.
Si LeBron a dû renoncer, Tony Parker et sa cheville ont tenu le coup: le français, sur le parquet durant 37 minutes (le plus utilisé par Popovich) a marqué 19 points et réalisé 8 passes, avec ses habituelles accélérations fulgurantes et son entente télépathique avec Tim Duncan, peut-être le vrai MVP d'un match dans lequel il réalise l’énième double-double de sa brillante carrière (21 points et 10 rebonds avec 9/10 aux tirs) travaillant et luttant sur chaque balle et ce sur les deux côtés du terrain. La force des Spurs, cependant, est une fois de plus dans son collectif, même dans une soirée ou le compartiment offensif n’a pas brillé avec 9 ballons perdues dans le seul troisième quart-temps (22 au total de toute la rencontre, presque deux fois plus que la moyenne de la saison régulière), donnant l'impression d'une équipe hésitante et en manque de rythme. Se lève alors du banc un héroïque Manu Ginobili, l’argentin inscrit 16 points et offre 11 passes, toute de suite en mode ‘on fire’ avec trois paniers à trois points en première période, puis il met dans de très bonnes conditions ses équipiers quand la précision aux tirs de ces derniers commence à baisser, bien soutenu par un Marco Belinelli, qui faisait ses débuts dans une finale NBA avec des statistiques acceptables (9 points en 18' avec un2/3 aux lancers francs) et, surtout, d’un Diaw Boris qui certes n’aura inscrit que 2 points, oui, mais son basket léché et son sens du jeu ont été bénéfique aux Texans. Avec 10 rebonds, 6 passes (dont une superbe pour Danny Green au quatrième quart-temps) et une présence permanente et une excellente couverture défensive sur LeBron, quand Leonard est appelée sur le banc après plusieurs fautes (à la fin, 30 en 33 minutes avec lui sur le terrain). Puis, après un éclair de Tiago Splitter à la fin des deux derniers quart-temps (14 points pour le Brésilien, bien servi par une attaque qui fait entrer et sortir la balle à la perfection), ce sont les deux joueurs les improbables et inattendus qui vont apporter le plus escompté: Danny Green a marqué 11 de ses 13 points (trois triples) en moins de 3 minutes pour mener les Spurs du -4 au 5. Kawhi Leonard lui inscrit le panier du 7 (102-95) à 1'40" de la sirène qui officialise la victoire des Spurs.
Comme mentionné un peu plus haut, cependant, avant l'accident et la blessure de LeBron, le résultat aurait pu être bien différent. Et peut-être aussi que Miami aurait toute de même perdu surtout que le Heat a été capable de réaliser une performance défensive désastreuse en première mi-temps ou il a regagné les vestiaires concédant s’il vous plait 56 points avec un 50% aux tirs à leurs adversaires (Une stat indigne pour les finales). En seconde période, le Heat se montre plus agressif, recommence à partir de sa propre moitié de terrain, serrant sa défense et provoque de nombreuses pertes de balles adverses pour mener enfin 7 (79-86) à 9' de la fin grâce à Chris Bosh. Mais Miami éprouve toutes les peines du monde à finir ce match. Plus frais physiquement, les Spurs par Duncan et Splitter exploitent au mieux leurs fraicheurs physiques, très fluides et efficaces en attaque, avec une parfaite et bonne circulation de balle. Miami auteurs pourtant d’un bon rendement collectif avec Bosh (18) et Wade (19) finira tout de même par s’incliner, l’absence de ‘King’ LeBron dans le money time s’est terriblement faite ressentir. Avec Dwayne Wayne qui a fini le match complètement carbonisé après une excellente première période alors Ray Allen continue de boire dans la fontaine de la jouvence (16 points et un Dunk spectaculaire qui nous a fait remonter le temps d’une dizaine d'années).
Dimanche soir, on prend les mêmes et on recommence pour le match ‘2’: l'impression laissé est que, nonobstant un partie splendide de par son intensité et le beau jeu livré, la série n'a pas encore véritablement commencé en raison du finale faussé par les crampes de James. Mais San Antonio, quant à lui, est déjà en avance d'un match et ça c’est bien réel.
San Antonio: Duncan 21, Leonard 9, Splitter 14, Parker 19, Green 13; Diaw 2, Mills 7, Ginobili 16, Belinelli 9. N.e.: Baynes, Bonner, Ayres, Joseph. Entraîneur: Popovich.
Miami: Lewis 10, James 25, Bosh 18, Chalmers 3, Wade 19; Andersen 2, Battier 0, Cole 2, Allen 16. N.e.: Haslem, Jones, Oden, Douglas. Entraîneur: Spoelstra.

 



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