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Laurent Fabius le déclare d’une manière diplomatique

La France veut un assouplissement de la règle 51/49


08 Juin 2014 | 21:12
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La France souhaite un assouplissement de la règle 51/49 appliquée aux investissements étrangers en Algérie. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien, Ramtane Lamara.


Auteur : Saïd Rabah


 « Les chefs d’entreprises souhaitent des formes plus souples pour booster les échanges économiques entre les deux pays qui sont loin de ce que nous souhaitons », déclare Laurent Fabius qui effectue, à partir d’aujourd’hui, une visite de travail de deux jours en Algérie.

Estimant que le volume d’investissements réalisé par les opérateurs des deux pays, « n’est pas à la hauteur des souhaits », le diplomate français critique d’une manière diplomatique les lenteurs administratives en matière d’investissement. « Il faut créer des voies et moyens pour aider davantage les PME-PMI des deux pays à travailler ensemble (...) Il faut une certaine souplesse et c’est à l’Algérie d’en créer les règle. Le plus important pour l’investissement est la stabilité des règles et la rapidité ainsi que le respect des décisions », soutient-il.

Le chef de la diplomatie française nie, par ailleurs, toute intervention de son gouvernement en faveur de ses entreprises pour gagner des marchés d’exploration et de d’exploitation du gaz du schiste en Algérie. « La France n’est jamais intervenue en faveur de ses entreprises sur le marché de l’exploration du gaz de schiste en Algérie. Le gouvernement algérien décide de ce qu’il a à faire, la France n’a pas à s’ingérer dans ces débats », indique-t-il.

Positions communes sur le Mali et la Libye

Lors de cette conférence, les responsables algériens et français affichent leur convergence sur les questions régionales. « Je voudrais dire que sur les questions régionales, l’analyse de la France et de l’Algérie est convergente, voire identique », précise Lurent Fabius. Selon lui, les deux pays partenaires sont attachés à la paix et au développement de tout le continent africain.

 « Nous sommes très attachés à la sécurité sans laquelle il ne peut pas y avoir de développement et nous sommes côte à côte dans la lutte contre le terrorisme. Nous avons une vision commune », assure-t-il, en rendant hommage, au rôle « pacificateur que joue utilement l’Algérie au Mali ». Il faisait référence, dans ce sens, à la médiation algérienne entre le gouvernement malien et le rebelle touareg du nord du pays. Répondant à une question sur les interventions françaises en Libye et au Mali, Laurent Fabius a affirmé que la France n’a «  aucune vocation d’être le gendarme » dans la région.

 « Nous avons eu l’occasion d’en parler avec nos amis algériens. Nous souhaitons que l’Afrique s’organise pour qu’elle dispose elle-même d’une force de sécurité capable de prévenir les crises et d’intervenir en cas de crises », indique-t-il, en qualifiant « d’allégation qui ne repose sur aucune réalité » les informations données par la presse nationale et étrangères sur l’existence d’une opération des forces spéciales algéro-française au sud de la Libye. Pour sa part, Ramtane Lamamra souligne également l’existence d’une convergence sur le sujet. Il a rappelé que l’Afrique s’est dotée « de ce qu’on appelle la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric) ».



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