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Portrait

Sofiane Djilali, ou le sang neuf de l’opposition


09 Juin 2014 | 21:37
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Figure incontestable de l’opposition, Sofiane Djilali fait partie de cette race d’hommes qui savent appliquer la maxime de Voltaire : « On peut hausser le ton sans élever la voix ».


Auteur : Akli Ouali


Natif de Blida en 1958, Sofiane Djilali, vétérinaire de formation, fait déjà partie intégrante du paysage politique algérien. Son visage d’éternel jeune nous fait oublier souvent que celui qui est considéré comme faisant partie de la nouvelle génération d’hommes politiques a déjà 56 ans.

Il est loin d’être vieux, mais Sofiane Djilali compte déjà des années de lutte derrière lui. Loin des cameras de la télévision publique qui excelle dans l’art d’occulter tous les opposants, l’enfant de Blida a participé à la création du Parti du renouveau algérien (PRA) aux cotés du fondateur historique Noureddine Boukrouh.

Devenu lieutenant de ce dernier, Sofiane Djilali a fini par claquer la porte du parti lors que l’ancien ministre du Commerce avait décidé de se rapprocher de Abdelaziz Bouteflika dès 1999. Resté sans attache partisane, Djilali fait souvent des « incursions » dans le débat public. Il publie des contributions dans la presse sur des sujets d’actualité.

S’il n’a pas de parti politique, il garde la flamme d’un opposant. Ses écrits étaient toujours des flèches assassines contre le pouvoir. « Je n’avais pas le choix. Le pouvoir avait fermé la scène politique », a-t-il dit à plusieurs reprises.

Cet éloignement de la scène politique n’était qu’un repos de guerrier. Sofiane Djilali revient en 2011 suite à la volonté de pouvoir de rouvrir le champ politique. Il fonde, avec un groupe de jeunes militants, Jil jadid (nouvelle génération), un parti qui se veut moderniste.

Malgré le manque de moyens, il participe aux élections législatives, puis locales de l’année 2012. Sofiane Djilali, qui ne se faisait pas d’illusions par rapport à l’issue des deux scrutins, avait fait une campagne de proximité sillonnant villes et villages à la rencontre des jeunes algériens. Il a axé son discours sur la faillite du système et la nécessité de « changer la génération au pouvoir ».

Même ayant réussi à récolter les 60 000 parrainages nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle, Sofiane Djilali se retire de la course, convaincu que « les jeux sont faits » dès lors que Bouteflika s’est porté candidat.

Il rejoint le camp des boycotteurs et s’est logiquement inscrit dans la logique de la Coordination nationale pour les libertés et une transition démocratique dont il est l’un des principaux fondateurs.



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