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Conférence sur la transition démocratique

L’opposition réussit à s’unir en attendant le concret


10 Juin 2014 | 21:46
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L’opposition algérienne réussit un premier pas vers l’union. Longtemps divisés, les différents acteurs politiques s’inscrivant dans l’opposition ont pu se réunir dans une salle et autour d’un même objectif : proposer une alternative à un système qualifié de « défaillant ».


Auteur : Saïd Rabah


Ils étaient environ 400 participants, toutes tendances politiques confondues, à prendre part, en ce mardi 10 juin, à la première conférence pour la transition démocratique initiée par la coordination pour les libertés et la transition démocratique, tenue à l’hôtel Mazafran, à Alger. En effet, des figures connues sur la scène politique algérienne ont tenu à marquer leur présence à ce conclave de l’opposition. Le premier du genre depuis l’avènement du multipartisme en Algérie.

Outre les responsable de la CLTD, Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, Said Sadi et Mokran Ait Larbi, d’ancien cadres du FIS dissous, Ali Djeddi et Abdelkader Boukhamkham, Ali Yahia Abdennour, Ahmed Bettatache et Mustapaha Bouchachi…ont été présents dans la salle. Prévue à 13h00, la conférence n’a débuté que vers 14h30. Après constitution du bureau de la conférence, présidé par l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour et lecture de la plateforme préparée par la CLTD, la parole est vite donnée aux intervenants.

C’est le doyen, Ali Yahia Abdnour qui ouvre le bal pour faire son réquisitoire contre « le système qui a fait beaucoup de mal à l’Algérie ». Ensuite, environ 60 intervenants se sont succédés au pupitre pour saluer cette initiative, faire un diagnostic de la crise politique et proposer des solutions.

Sortie énigmatique de Saïd Sadi

Les participants étaient, en tout cas, unanimes à dire qu’il faut bien préparer l’avenir. Mais à partir d’aujourd’hui, sans regarder vers le passé. Pour Mouloud Hamrouche, cette rencontre est « un rêve qui se réalise ». « Cette rencontre de toutes les tendances autour d’une même table est un rêve qui remonte à un quart de siècle », précise-t-il d’emblée.

Il estime que « l’effondrement des administrations de l’Etat est causé par l’abus de pouvoir et le régionalisme. La seule base du gouvernement est l’armée. Et c’est là, le danger », déclare-t-il. Selon le président du RCD, Mohcine Belabbas, « il est nécessaire pour le pays de dépasser les haines ». Il appelle, à cet effet, « le rejet de toutes formes de domination » et pouvoir « réunir tous les algériens qui aspirent à vivre dans la liberté et la dignité ».

Intervenant au non du pôle du changement, Ali Benflis considère que la crise algérienne n’est pas constitutionnel mais plutôt « une crise de légitimité des institutions ». « La révision de la Constitution devrait venir en couronnement à un processus politique commun centré sur la légitimité des institution », dit-il, en chargeant au passage, le président Bouteflika.

Pour sa part, le premier secrétaire du FFS, Ahmed Bettatache, annonce la tenue d’une conférence de Consensus nationale qui se tiendra prochainement en présence du représentant du pouvoir en place. « On ne peut pas trouver une solution sans associer le système », estime-t-il. L’un des faits qui a suscité des interrogations lors de cette rencontre est la sortie énigmatique de l’ancien président du RCD, Saïd Sadi. Cette conférence devrait déboucher sur l’adoption d’une plateforme et des recommandations.



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