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Le printemps arabe a finalement influé sur l’Algérie

L’amorce démocratique ?


11 Juin 2014 | 06:47
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L’Algérie alors est elle sur le bon chemin ? Est-elle vraiment en train d’amorcer un vrai virage vers la démocratie ? Trop tôt pour le dire, mais à coup sûr, les expériences sanglantes du printemps arabe ont beaucoup donné à réfléchir aux uns et aux autres.


Auteur : Amina Hakem


La démocratie est-elle, enfin, en marche dans notre pays ? En tous cas, pouvoir et opposition, chacun à sa manière et avec ses moyens et méthodes, s’inscrivent dans cette optique. Le pouvoir d’abord qui veut inscrire ce quatrième mandat du président Bouteflika comme celui de la consécration du choix démocratique enclenchée en octobre 1988, mais avorté depuis à cause de plusieurs considérations et incompatibilité d’intérêts.

Le pouvoir qui a confectionné une nouvelle mouture de Constitution et qu’il soumet à l’appréciation et  avis de personnalités et partis qui ont accepté de prendre part à ces consultations, a compris que le temps du règne absolu d’un seul homme ou d’une seule caste est révolu. Il a accepté certaines concessions, mais n’a pas réussi à convaincre tout le monde. Une grande partie de l’opposition a refusé, en gros et dans le détail, ce projet de Constitution, estimant que le pouvoir ne peut plus rien donner et que ce n’est sûrement pas de lui que peut venir le changement.

Cette opposition composée majoritairement des boycotteurs de la dernière présidentielle et de candidats malheureux à cette élection s’active comme jamais et enchaine les rencontres et réunions pour avancer à son tour ses visions et ses idées. Se voulant pacifique et nationaliste, elle refuse de laisser le pouvoir, comme par le passé, seul maitre de l’espace et de l’initiative.

Une opposition qui puise sa force, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, dans sa diversité et même  son antagonisme, puisque on y trouve aussi bien des islamistes radicaux que des laïques convaincus. Mais qu’importe si l’objectif et l’ennemi sont communs. Le RCD ne fait pas un plat de se retrouver à coté du MSP ou d’anciens membres du FIS dissous. La priorité du moment est ailleurs.

Et bizarrement le pouvoir laisse faire. Lui qui, a peu de temps ne supportait aucune voix discordante et employait la manière forte pour avorter tous les regroupements des opposants, tente de corriger cette image de despotisme qui n’a que trop duré et veut donner un gage de bonne volonté, comme pour dire que les temps ont changé et que chacun est libre de s’exprimer et d’afficher ses opinions et positions.

L’Algérie alors est elle sur le bon chemin ? Est-elle vraiment en train d’amorcer un vrai virage vers la démocratie ? Trop tôt pour le dire, mais à coup sûr, les expériences sanglantes du printemps arabe ont beaucoup donné à réfléchir aux uns et aux autres.



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