Dans une conférence centrée sur les dangers de l’islamisme radical, intitulée « Why Middle East matters » (pourquoi le Moyen-Orient compte), l’ancien Premier ministre travailliste britannique, Tony Blair, a expliqué que l’Algérie devrait être épargnée des soubresauts du Printemps arabe, « en partie parce qu’elle a connu un conflit, justement en raison de l’islamisme, qui a causé plusieurs milliers de morts ».

Justement, M Blaire a raison mais en partie. Pourquoi ? D’abord la génération sensée « enclencher » le printemps arabe n’est pas nécessairement figée par le spectre de la violence des années 90.            

Les événements du printemps noir de 2001- 2002, en Kabylie, leur ampleur, les dégâts humains et matriciels qu’ils ont causés sont là pour témoigner que les irruptions populaires ne sont pas nécessairement contenues par le chiffon rouge de la décennie noire.

M Balire a peut être oublié de souligner que l’Algérie possède une autre digue autrement plus solide faite de milliards de dollars. Depuis quelques jours, les autorités multiplient les offres et les promesses. Aux jeunes souscripteurs des formules d'aides à la création d'entreprises Ansej et Cnac promoteurs, le gouvernement promet une incroyable exonération d’impôts pouvant aller jusqu’à 12 ans.

Aux sans logis, le ministre de l’habitat vient d’annoncer une nouvelle opération de souscription à l’Aadl 3 en mai prochain. Des logements, des entreprises, le service national ramené à 12 mois. Que cherche le peuple ? Pour le moment rien, il restera calme et sage tant que …

 

Adem Amine