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Situation sécuritaire au Sahel

Le business de Belmokhtar est au plus mal


16 Juin 2014 | 06:49
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Malgré leur armement sophistiqué et leur grande puissance financière, AQMI, MUJAO et les Signataires par le sang du sinistre Mokhtar Belmokhtar, sont dans une position attentiste, incapables de passer à l’offensive.


Auteur : Mourad Sid Ali


La donne sécuritaire dans le Maghreb n’évolue pas nécessairement au profit des terroristes. Les groupes Djihadistes qui infestent le Sahel et prennent le sud de la Libye comme base de repli semblent inopérants face aux anticipations dont fait montre l’Armée nationale populaire. Les multiples redéploiements de l’ANP à la faveur du « printemps » arabe dans la région et de l’évolution de l’actualité sécuritaire aux frontières du pays entravent sérieusement les agissements des groupes terroristes qui se trouvent désarçonnés par la gestion sécuritaire et médiatique de l’attaque contre le site gazier de Tignuentourine.

Le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar qui se voit un destin hors du commun misait beaucoup sur la réussite de la prise d’otage dans le sud algérien pour se «tailler» un profil de grand chef de guerre. Il avait, dans ses plans, une gestion à long terme de l’affaire de Tinguentourine. Il avait même préparé des courriers destinés aux présidents de grandes puissances, histoire de s’imposer comme un interlocuteur incontournable dans la région. La réaction énergique des services de sécurité et l’offensive diplomatique de l’Algérie ont réduit à néant ses espoirs de passer pour le Benladen du Maghreb.

 

Des dépenses énormes

 

L’échec de cette tentative a troublé les groupes terroristes dans la région, au sens où « les opérations spectaculaires » dans le sud algérien ne sont pas rentables. Mais plus encore que cette conséquence de l’affaire Tigunetourine, c’est les initiatives de l’armée algérienne qui empêchent toute liberté de mouvement conséquentes aux divers organisations terroristes opérants au Sahel.

Ainsi, malgré leur armement sophistiqué et leur grande puissance financière, AQMI, MUJAO et les Signataires par le sang du sinistre Mokhtar Belmokhtar, sont-ils dans une position attentiste, incapable de passer à l’offensive dans n’importe quelle partie du sud algérien.

Cet état de fait ne peut pas durer éternellement, croient savoir les spécialistes de la lutte antiterroriste. En effet, ils estiment qu’un groupe terroriste de la taille de celui que dirige Mokhtar Belmokhtar suppose des dépenses énormes pour le maintenir opérationnel. Il faut souligner, à ce propos, que les membres de ces groupes réclament beaucoup d’argent. Et cet argent, il faut bien le trouver quelque part.

 

Rien n’est exclu

C’est la mécanique du terrorisme qui impose cette logique. Et s’il s’écoule beaucoup de temps sans « occuper » les troupes, le chef risque tout simplement son poste, soulignent les mêmes spécialistes. Aussi, la stratégie de l’ANP a un double avantage, celui d’immobiliser les groupes terroriste et ainsi les assécher financièrement, ce qui conduirait à leur implosion.

Ce scénario, pour positif qu’il soit, est très possible, mais ne pourra pas empêcher quelques sorties « spectaculaires» dans le futur. Rien n’est exclu. Il reste cependant que le business Mokhtar Belmokhtar  est au plus mal depuis l’affaire Tinguentourine.

 



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