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Ce matin, depuis Djenan El Mitaq à Alger

Ouyahia : « pas question du retour du FIS »


20 Juin 2014 | 14:38
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A mi-parcours et après vingt jours de consultations autour du projet de la révision de la constitution, le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia a reçu ce vendredi matin la presse, le temps d’un premier bilan. La sensibilité salafistes est une réalité en Algérie. Il faut composer avec.


Auteur : Iles Sad


C’est ainsi qu’a tenu à expliquer Ouyahia l’invitation à participer aux consultations autour du projet de la révision de la constitution qui a été faite aux dirigeants de l’ex-parti dissous responsable des violes et des meurtres des dizaines de milliers d’algériens durant la décennie noire. « Nous les avons invités en tant qu’Algériens », précise-t-il.

Il ne maquera pas de préciser qu’il n’est toutefois « pas question du retour du FIS ». Un sujet qui aura dominé cette rencontre et qui s’est accaparé du plus gros des questions qui lui ont été posées. L’amnistie générale « une fumisterie politique ».

Il reviendra dans son intervention sur la question de l’amnistie générale concernant ceux qui ont du sang d’algériens sur les mains, évoquée et prônée par un certain milieu. Pour lui, ce concept (amnistie générale) est « une fumisterie politique ». « En droit, il n’y a pas d’amnistie générale », insiste-t-il. Quand arriverons-nous à défendre nos convictions par nous-mêmes et pas simplement par un article de loi ?

« Il n’y a pas de retour du FIS »

 

Enfin à la question fermée qui lui a été posée, en l’occurrence : Etes-vous pour ou contre le retour du FIS sur la scène politique sous une autre appellation ou une autre identité ? Le directeur du cabinet de la présidence réitérera sa précédente réponse : « il n’y a pas de retour du FIS ». Et à l’attention de l’assistance, il s’interrogera : « Quand arriverons-nous à défendre nos convictions par nous-mêmes et pas simplement par un article de loi ? ».

« S’il s’agit d’une inquiétude profonde, la République a fait ce qu’elle devait faire ». Il évoquera dans ce contexte l’article 178 « qui n’est pas passible de révision », précise M. Ouyahia, et qui définie les règles de création d’un parti politique. « Personne ne peut créer un parti sur une base religieuse », rappelle-t-il. Une précision qui aura fait réfléchir plus d’un présent dans l’assistance, tant la lutte contre le fanatisme est loin d’être du seul ressort du législateur…

Premier bilan : 64 rencontres qui ont réunis 75 partenaires Sur les 64 rencontres tenues jusqu’à présents, 75 partenaires ont pris part aux consultations, 12 partis de l'opposition l’ont décliné, tandis que toutes les associations et les 14 professeurs d’université ont tous accepté de prendre part à ces consultations. Du 21 juin au 8 juillet, Ouyahia recevra, 65 partenaires, dont 30 partis 19 associations et six compétences nationales.

Sans Ghozali et Hamrouche

 

Refusant de s’inscrire dans la démarche du pouvoir, les membres de la coordination nationale pour le boycott des élections présidentielles du 17 avril regroupés par la suite dans la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique n’ont pas répondu favorablement à l’invitation de Ahmed Ouyahia.

Il en est de même pour plusieurs personnalités nationales dont des anciens chefs de gouvernement que la nouvelle génération découvre, à l’image de Sid Ahmed Ghozali et Mouloud Hamrouche. Rappelons que le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en perspective de la révision de la constitution.



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Commentaires

  1. Ouchene abdelkrim   31 Août 2014

    Ouyahia ne lit pas l'histoire. Les hommes libres dérangent , à moin qu'il préfere le dicton de l'armée coloniale à savoir : un bon arabe est un arabe mort. Ce qui le dérange dans l'esprit du FIS, c'est son idée à savoir : La vérité révelatrice plate forme et l'ordre republiquin outil de gestion . L'islam est une solution et non pas un soluté. Si vous ne savez pas, Une administration forte chez les musulmans induit obligatoirement une nation faible materiellement. C'est une loi propre à l'esprit musulman et on ne pourra la surpasser que si on se libere de la gravitation. Merci beaucoup.

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