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Ressources humaines

Les patrons n’arrivent pas à stabiliser leurs cadres


21 Juin 2014 | 12:39
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Selon un sondage auquel une quarantaine d’entreprises publiques et privées dont Mobilis, Cegelec, Lafarge et General emballage ont participé, il y’a de grandes difficultés à stabiliser les cadres qui cherchent toujours des situations plus confortables, notamment sur le pan salarial.


Auteur : Hamid Salhi


L’enquête sur le «Baromètre Ressources humaines» effectué par HR Access s’étendant sur l’Afrique de l’Ouest y compris le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, souligne que la moitié des cadres interrogés (52%) affirment que leur souci est d’«attirer et retenir les talents». Gestionnaires et cadres ne sont pas non plus satisfaits de leurs positions au sein de l’entreprise.

C’est ainsi que la même proportion (52%) des dirigeants interrogés pensent à «créer et implémenter des processus RH clairs». Cela devrait aider à une plus grande visibilité pour la carrière des cadres, ce qui pourrait les inciter à devenir fidèles à leur employeur qui multiplient donc les stratagèmes pour les fixer dans leurs postes.

Toujours en ce qui concerne les cadres mais aussi les autres employés, il y’a une forte proportion des  décideurs algériens au sein des entreprises, soit 71% à penser que l’une de leurs préoccupations est «d’améliorer la gestion des compétences pour accroître la productivité des collaborateurs».

La préoccupation concernant les cadres va donc au-delà du simple prestige, mais elle a de réelles retombées sur les résultats économiques. Si on ajoute à cela la difficile question de la gestion de la relation sociale avec les travailleurs, il est aisé de conclure que les patrons ne sont pas toujours dans une position confortable pour gérer leurs affaires.

*Le Maghreb à la traine

Le constat est d’autant plus amer lorsqu’on sait que la formation des premiers responsables des entreprises n’est pas toujours idéale. Au final, la quarantaine d’entreprises algériennes qui ont pris part au sondage comportant 199 entités et effectué en avril 2014 donnent à l’Algérie un poids important facilitant la lecture des autres résultats de l’étude. C’est ainsi que le rapport atteste que «pour les cinq pays, il apparait qu’au moins une des deux premières préoccupations ou défis majeurs est d’actualité par rapport aux résultats globaux. Nous assistons à une pseudo-similitude des approches et des préoccupations des RH dans ces cinq pays».

L’enquête a aussi permis de recueillir l’avis de certains DRH comme celui de Hamid Naït Ouabbas de Cegelec, spécialisé dans l’énergie. Selon lui, le premier axe à privilégier concerne les outils de management dans les RH elles-mêmes. Ensuite «il est important d’avoir un outil fiable et en même temps homogène qui soit accessible à tous les employés, quelque soit leur niveau et leur localisation géographique».

*Quel management ?

Ahmed Samy Abdellah, DRH chez Mobilis, est plus explicite sur l’apport des cadres aux résultats de l’entreprise.

Il pense que sa stratégie repose d’abord sur l’outil de gestion RH. «Et à partir de là, la mise en place des processus qui reflète la vision du management, c'est-à-dire être meilleurs sur le marché et être des leaders dans notre secteur», ajoute-t-il.

Ainsi, les cadres interrogés sont conscients que le premier axe à privilégier concerne les outils de management dans les RH elles-mêmes pour gérer le personnel d’une manière plus adéquate et plus rapide, y compris les cadres.

Dans un premier temps, les dirigeants mettent l'accent sur la nécessité d’attirer et de retenir les talents clés parce que c’est très important par rapport à la stratégie de l’entreprise. Ils veulent attirer les personnes qui peuvent booster, comprendre et accompagner les processus au sein de l’entreprise. Ensuite il faut aussi développer l’engagement des salariés.



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