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L’opposition répond à Ouyahia

« Les consultations sont vouées à l’échec »


22 Juin 2014 | 16:36
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La coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), dont les partis de jil Jadid, FJD et Ennahda, a tenu à lever la confusion par rapport à sa démarche de transition qui a été selon elle, «mal interprétée par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia ».


Auteur : Nadia khalfaoui


« Dans notre initiative, l’idée que nous prônons est celle d’une transition démocratique, devant assurer un passage de la phase du système dictatorial vers un processus démocratique et un Etat de droit. Cela dit, il ne s’agit pas d’une période transitoire ». Le pays se trouve dans une conjoncture de « blocage » sur tous les plans, politique, économique et social, d’où la «nécessité de cette transition ». Cependant aux yeux d’Ouyahia qui « tente de tromper l’opinion publique nationale », l’Algérie n’est pas en crise. Pour ce qui est des propos du directeur de cabinet à la présidence de la République, en direction de l’opposition, à l’occasion de la  conférence de presse qu’il a animé vendredi, le parti FJD, par la voix du président de son groupe parlementaire, Lakhdar  Benkhlef, ainsi que le secrétaire général d’Ennahda, Mohamed Douibi ont souligné, que « ce genre de vocabulaire n’est pas nouveau, venant d’un porte-voix et agent agrée du pouvoir. L’on est habitué».

Auto-consultation

De son coté, Djilali Sofiane n’a pas vraiment apprécié ce discours, le qualifiant toutefois de « menaces ». « Avant de prétendre s’ouvrir au dialogue, il faudrait au préalable se débarrasser de ce type langage et de renoncer à ces pratiques malveillantes », a-t-il martelé.  Il a tenue a précisé en outre que le seul danger que craint Ouyahia est celui « du partage du fauteuil du pouvoir, ce qui est, assure Sofiane Djilali,  loin de nos aspirations ». S’agissant, des concertations politiques autour du projet de la révision constitutionnelle sous la direction d’Ouyahia, elles sont «vouées à l’échec ». « Les consultations relatives au texte fondamental ne vont pas aboutir, car elles sont à sens unique. En vérité elles sont similaires à celles qui avaient été conduites par  la commission Abdelkader Bensalah en 2011 », a souligné Benkhlef. L’Etat est entrain selon Douibi, de «s’auto consulter à travers  ce processus qui se veut une manipulation de la classe politique». L’invitation d’Ouyahia à l’opposition sans écho Ouyahia qui a réitéré son appel  aux partis de l’opposition de rejoindre son initiative sur l’amendement de la constitution risque d’être déçu une nouvelle fois, puisque l’opposition vient encore de rejeter son invitation.

Dialogue de sourds

« Nous refusons de prendre part à ces consultations qui ne sont pas sérieuses. Leur  initiateur veut qu’on le soutienne en s’alignant sur sa méthode de travail, sachant que la mouture finale du texte sera confectionnée sur-mesure en faveur du régime ». Pour s’assoir à la même table que le pouvoir, la CNTLD, exige « un dialogue réel, profond et pas celui de façade. Les intérêts de l’Algérie et du  peuple doivent être placés au-dessus de toute spéculation », estime le chef de file de Jil Jadid.

 Après que l’opposition ait décrypté les intentions du pouvoir,  va-t-elle vraiment aller jusqu’au bout ?



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