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Des manifestants commencent à se rassembler devant l’université de Hasnaoua

La marche du MAK à Tizi-ouzou sera-t-elle « tolérée » ?


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27 Avril 2014 | 04:32
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La marche du MAK, mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, sera-t-elle tolérée où réprimée comme celle du MCB, le 20 avril ? C’est là, la question que se posent bon nombre de citoyens que nous avons rencontré, ce matin, dans la ville de Tizi-ouzou où l’action du MAK est prévue pour 11 heures devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua.

Ce matin, aux environs de 9 heures, alors que les premiers marcheurs commençaient à arriver sur les lieux, aucun dispositif de police n’est déployé à l’exception des agents de l’ordre qui assurent notamment la régulation de la circulation routière.

Sur le lieu prévu pour le départ de la marche, nous avons rencontré le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib qui a insisté sur le caractère pacifique de leur action. « Nous allons marcher pacifiquement », nous-t-il dit. Il faut dire, en outre, le climat n’est pas le même que celui de dimanche dernière où  des dizaines, voir des centaines d’éléments de la brigade anti-émeute étaient mobilisées dès les premières heures de la matinée.

«La marche sera tolérée par les services de l’administration de wilaya qui ont même réagi à la brutalité policière de dimanche dernier surtout avec la vidéo qui a mis à nu les pratiques violentes de certains policiers  qui ont pris à partie de jeunes manifestants venus prendre part à une marche pour demander l’officialisation de la langue amazighe », laisse entendre un citoyen de la ville de Genêt. Celle-ci ne donne pas, en tout cas à l’heure où nous mettons en ligne, l’impression de s’apprêter à recevoir une grande manifestation citoyenne.

Tous les magasins et autres institutions publiques fonctionnent normalement. Mais, faut-il le dire, ces derniers temps, les marches à Tizi-ouzou ne sont pas souvent accompagnées de grèves générales comme ce fût le cas, jadis, avec les grandioses démonstrations de force du MACB, notamment avant 2004, année la mobilisation citoyenne commençait à s’émousser après les dissensions enregistrées au sein du mouvement des Aarch.

Il est à rappeler que la marche à laquelle a appelé les RCD pour 15 avril, soit à la veille de l’élection présidentielle dernière, avait drainé plus de 20 000 personnes qui ont battu le pavé à travers les principales ruelles de la ville de Tizi-ouzou.

C’est un exploit inédit depuis plus de 10 ans où aucune organisation, ni parti politique n’a réussi à réunir autant de monde. Le MAK, aujourd’hui, au-delà du facteur d’interdiction ou pas, arrivera-t-il à mobiliser les citoyens au tour de son action ? 

Les militants de ce mouvement ne le voient  pas de cet angle car, selon eux,  marcher après une violente répression, c’est déjà un exploit. Il faut souligner que la marche si elle est tolérée, pourra, à coup sur, drainer du monde, notamment des citoyens qui vont certainement se joindre à cette action au cours de la marche.

                                                                                                                                       Djamel. Kphoto_marche.[1]



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