Le Régal Barça a remporté le championnat d’Espagne après avoir vaincu lors du quatrième match de la finale le rival de toujours le grand  Real Madrid (83-81) dans un match magnifique, longtemps indécis mais qui a finalement souris aux catalans grâce à un panier à trois points dans le money time de Lampe qui a été synonyme de sacre pour le Barça.

Contre toute attente et en déjouant tous les pronostiques qui donnaient le Real Madrid comme le grandissime favori pour le sacre en Liga mais aussi en Euroligue (Le Real s’étaint incliné en finale conte le club Israëlien du Maccabi Tel Aviv. Ndlr), les Catalans ont brillamment fait taire leurs détracteurs en battant leur rival avec une sanglant 3-1 dans la série que peu de personnes auraient prédit. Pourtant, l'équipe de Xavi Pascual est passée par pas mal de période de doute cette saison, avec l’énorme désillusion en coupe d’Europe, où précisément l'équipe du Real Madrid lui infligeait une véritable correction lors du ‘Final Four’ qui pour rappel se déroulait à Milan, c’était en demi-finale.

Devant un Palau Blaugrana archicomble, et une tension parfois excessive  et beaucoup de nervosité ce qui d’ailleurs valu l’exclusion de Pablo Laso, l'entraîneur de Madrid, renvoyé du banc lors du troisième quart-temps en raison de protestations excessives et d’échanges d’amabilités avec le corps arbitral. Ce fut ou du moins pensait-t-on le moment clé dans lequel Barcelone semblait avoir donné le coup de grâce à son adversaire. mais c’était oublier la force mental du Real Madrid, cette formation a plus de vies qu'un chat, elle refit surface, bien mené par un excellent Mirotic qui presque à lui tout seul remetait sa formation sur les bons rails lui permettant même de repasser devant le Barça, mais alors qu’il ne restait que de 21 secondes, c’est l'un des joueurs les plus réguliers cette saison, en l’occurrence le polonais Maciej Lampe Boleslaw qui d’un superbe panier à trois points scellait le sort du match et surtout offrait le titre aux Blaugrana.

Le premier quart-temps est très disputé, point de round d’observation,  Madrid  envoie un message clair à son rival catalan mettant d’entrée de match de l'intensité et de l'agressivité dans toutes ses actions. A peine quatre minutes de jeu, et après plusieurs protestations venant du banc, le Real Madrid se fait sanctionner d’une faute technique pour avoir trop protesté, Navarro se charge alors de marque les lancers francs (7-5). Ce fait de jeu n’a en rien entamé l’envie et la détermination des joueurs de la capitale Espagnole, mais leurs problèmes en attaque, et la défense agressive et individuelle du Barça ne leur a pas permis de s’exprimer et de réussir à revenir dans cette série eux qui étaient avant ce ‘Partido 4’ menés 2-1.

Très nerveux et souvent frustrés, les Madrilènes ont fini par perdre leur concentration à certaines périodes, moment choisi par le Régal Barça pour lentement mais surement accroitre son avance au tableau d’affichage jusqu’à atteindre 7 points d’avance  (14-7) après un partiel de 7- 0 suite à une triplette de Maschbar. Rudy Fernandez sort alors de sa tanière et arrête l’hémorragie du Real qui recolle un petit peu à la marque (14-10) lui qui en raison d’une blessure à la cheville était contraint et forcé de s'asseoir sur le banc en début de match et quand il jouait il le faisait presque en boitillant.

Madrid, privé de ses éléments clés sur le parquet, le Barça pouvait alors confortablement dérouler pour survoler les quatre dernières minutes de ce premier quart-temps, avec deux avantages de huit points (18-10, 25-17), ce dernier après un nouveau trois points d‘Oleson, auquel répondit Sergio Rodriguez, avec deux jolis paniers qui scellaient le sort de ce premier quart-temps (25-19).

Le match monte en intensité lors du deuxième quart-temps, où Madrid regagne le parquet avec Carroll, Rudy, Reyes et Oleson qui signent le début de la ‘Remuntada’ des Galacticos (30-23). Alors que le Barça semblait en mesure de se détacher, deux actions consécutives des Madrilènes relancent les hostilités, avec notamment un panier de Mejri Kings qui relance les visiteurs (30-27). Le Barca ne montre aucune supériorité jusqu'ici. Abrines avec un nouveau trois points éteint l’incendie et redonne un peu d’avance aux catalans (33-27) réveillant ainsi son équipe, qui avait été quelque peu assommée par la forte entame de Madrid.

La nervosité gagne alors les rangs du Barça, qui semble certes supérieur à son adversaire mais qui se montre incapable de creuser l’écart au tableau d’affichage se voyant même punir à son tour par une technique pour des protestations venues du banc. Carroll marque les lancers francs (33-28). Abrines à lui tout seul ou presque se montre toujours aussi adroit à trois points et maintient un écart de deux positions en faveur des siens (38-31) après une double faute de Reyes et Lampe. Le Barça retrouve ensuite de la sérénité et après un panier à trois points d’Huertas et un de Tomic le score est de  45-33, atteignant une avance de douze points, le plus gros écart de cette rencontre.

Mirotic retourne sur le terrain et après un partiel de 2-7, la première période se termine sur le score de  47-42, qui encore une fois aura permis au Real Madrid de rester dans le match et de débuter le troisième quart-temps dans une bonne dynamique. Après un 2 1 de Darden, le score est de 49-47. Barcelone semble alors revivre le scénario de sa demi-finale face à Valence ou après avoir mené la série 0-2 en demi-finale perdait ses deux matchs à domicile et se retrouvait à jouer un cinquième match de tous les dangers. Nachbar sonne alors le réveil des locaux avec une triplette (52-47) et Tomic auteur de quatre points d'affilée ne laisse pas le Real s’échapper (48-49) avant que l'action controversée du match se produise, Madrid proteste avec virulence pour une faute et son coach Laso est expulsé à 6 minutes 07 de la sirène.

On croyait Madrid touché mentalement, mais cette sanction leur a donné encore plus d’envie et d’adrénaline pour lutter et ne rien lâcher nonobstant l’adversité et les sifflets du public catalan. Emmenés par leur leader Sergio Rodríguez et un énorme Mejri (61-54), puis par Reyes et Carroll (65-57) après un trois points de Navarro.

On rentre alors dans les dix dernières minutes avec de nombreux joueurs avec plusieurs fautes (Dorsey finissait son match avant tout le monde (35’) tout comme Nachbar (36’), Mirotic (38’) et Rudy 40’). Madrid s'appuie sur son esprit de combativité et surtout sur son jeu d'équipe pour tenter de punir le Régal Barça incapable de tuer le match. Alors que Mejri replace son équipe dans le match (67-61),  son coéquipier Jaycee Carroll fait une antisportive qui offre à Tomic et au Barça l’occasion de respirer un peu (71-61).

Les deux formations sont fatiguées et manquent de forces, le jeu devient imprécis et perd en vitesse aussi. Après un 2 1 de Mirotic, le score reste toujours aussi serré 73-72 et le match est toujours aussi ouvert et indécis pour les deux équipes, à  04 minutes 16 du gong.

Dans un échange de paniers et de fautes, Ioannis Bouroisis égalise (76-76) après une action dans laquelle Navarro glisse et faillit se faire très mal. Madrid avait le match en main, mais il le perd sur un coup de génie de Lampe, sur son côté, le joueur du Barça reçoit une balle empoisonnée et au lieu de chercher la faute à 21 secondes de la sirène, il prend le risque de tenter un panier à trois point qu’il réussit. Le polonais, qui a réalisé une bonne série en finale, après une saison régulière catastrophique est comme un symbole celui qui fit exploser et chavirer de bonheur le  Palau (79-76).

Sergio Rodriguez a essayé de reproduire la même action, mais lui, il aura lamentablement échoué. Abrines transforme deux lancers francs et malgré la triplette de Darden (81-79), une faute Madrilène permet à l’américain Brad Oleson avec deux lancers francs de tuer définitivement le match (83-79), rendant ainsi inutile le dernier panier de Madrid (83-81).