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Les deux aberrations d’une grande opération


27 Juin 2014 | 19:41
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Que c’est simple alors d’avoir un logement à Alger en 2014 ! Il suffit de construire une baraque, résister quelques années et le tour est joué…


Auteur : Adem Amine


Depuis une semaine, près de 3.216 logements de Chaïbia, dans la commune d'Oued Chebel, à l'extrême sud de la wilaya d'Alger, ont commencé  à recevoir dès les locataires issus de bidonvilles de plusieurs communes de la capitale. L’opération a été amplement médiatisée.

Qui n’applaudira pas une pareille opération, l’une des plus grande depuis l’indépendance au niveau la capitale voir même sur le territoire national ? Seulement, autant l’opération est grandiose autant elle a été marquée par deux grandes aberrations.

La première tient à l’appellation : cité  des 3.216 logements. Une pitoyable indigence intellectuelle. Nos responsables oublient-ils  qu’ils vivent dans un pays au 1,5 million de martyrs ?

Le drame, c’est cette aberration qui dure depuis l’indépendance et on assiste alors à des nom de cités hideux : cites des 1200 logements, des 2000 logements..etc. La seconde aberration et qui est la plus grave consiste à l’injustice qui marque  de la répartition de ces  logements.

Il a été dit que les habitants des bidonvilles seraient parmi les prioritaires… Que c’est simple alors d’avoir un logement au niveau de la capitale en 2014 ! Il suffisait de construire une baraque, résister quelques années, le temps  d’une élection communale, ou législative, une ou deux manifestations de rue et le tour est joué.

Car entre temps, le ministre, le walis, le chef de daïra et le maire auraient tous convoité la paix sociale et promis des logements. Entre temps les services de la Sonelgaz et de l’ADE auraient installés des compteurs justifiant notre existence citoyenne.

Pour ceux qui louent des appartements pendant des années, qui payent leurs impôts qui respectent l’Etat…Nada ! Ils sont des centaines de milliers à vivre cette situation à subir le marché de la location sans foi ni loi. Ils ont tous des demandes de logements, des dossiers qui moisissent dans les bureaux des mairies et des dairas mais sans suite. L’Etat ne les écoute pas car il ne font pas de bruit, ils ne manifestent pas. L’Etat n’a pas peur d’eux…



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