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La presse malienne est formelle

Le Mali rencontre les groupes armés mi-juillet à Alger


28 Juin 2014 | 19:28
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Le gouvernement malien et les trois groupes armés touaregs signataires d'un accord de cessez-le-feu le 10 juin tiendront une nouvelle rencontre mi-juillet à Alger en vue d'un dialogue que le pouvoir de Bamako espère aboutir à une solution à la crise dans le Nord du Mali.


Auteur : Hamid Salhi


C’est en tout cas, ce qu’a rapporté la presse malienne qui indique que cette nouvelle rencontre se tiendra sous la médiation algérienne. La presse reste prudente car elle signale que cette réunion devait avoir lieu à cette date « sauf changement de calendrier ».

La presse ne faisait que rapporter une déclaration du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Il a indiqué qu’après les déclarations et les plateformes signées par les groupes armés qui reconnaissent l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali, les conditions sont réunies pour que s'engagent des pourparlers directs avec ces groupes sur la facilitation algérienne et l'implication des principaux acteurs de la région.

L’Algérie ne sera donc pas le seul facilitateur dans cette affaire qui continue de menacer ses frontières sud. Parmi les acteurs évoqués, figure le Burkina Faso, pays voisin du Mali ayant mené une première médiation à cette crise soldée par la signature d'un accord de cessez-le-feu le 23 mai à Ouagadougou. Les Nations Unies et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont aussi citées dans le processus.

 

Signes positifs

 

Le ministre Abdoulaye Diop pense que la prochaine étape est qu'il est prévu mi-juillet de se retrouver en Algérie. Plus explicite, il annonce qu’il appartient à la facilitation algérienne de dessiner les contours de cette rencontre. Il est d’ores et déjà clair pour le gouvernement malien qu’il n’a pas d’autre choix que celui de répondre à l'invitation algérienne du mois de juillet pour engager cette discussion. Le diplomate ajoute que le rendez-vous a même été confirmé par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

Il est souligné que ce dernier juge, en termes diplomatiques, les perspectives prometteuses grâce à une bonne dynamique observée dans le processus destiné à favoriser le retour à une paix durable dans le Nord-Mali. Le développement de cette région a été l’un des éléments qui a conduit à justifier sa lutte armée pour réclamer la fin d’une longue marginalisation de la part des autorités du pays.

Un plan de développement économique a toujours été soutenu par l’Algérie depuis la fin des années 1980.

 

Quel rôle pour l’UA ?

 

 

Des pourparlers en perspective, M. Diop affirme attendre un accord en vue du redéploiement de l'administration et de l'armée nationale dans la région, par ailleurs infestée de groupes terroristes qui entretiennent l'insécurité et l'instabilité dans le Sahel, précisément dans la ville de Kidal qui échappe au contrôle de Bamako.

Néanmoins, beaucoup d’observateurs affirment que c’est une clause non appliquée de l'accord de cessez-le-feu conclu en mai dans la capitale du Burkina Faso. Ce dossier a d’ailleurs fait partie des sujets de discussions des participants au 23e sommet ordinaire de l'UA qui a lieu jeudi et vendredi à Malabo, avec la participation d'une quarantaine de chefs d'Etat dont le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.  Ce dernier avait multiplié des rencontres bilatérales avec certains de ses pairs et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon pour parler du plan de sortie de crise.

C’est ce que les Maliens tenteront de concrétiser mi-juillet à Alger.



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