Ni une ni deux, la présidente du Front national a demandé ce matin la suppression de la double nationalité sous prétexte que les Algériens en font trop lorsqu’ils expriment leur jouie devant le succès de l’équipe nationale d’Algérie lors de son troisième au Mondial du Brésil face à la Russie et sa qualification pour un match qui sera disputé demain face à l’Allemagne.

Marine Le Pen va même jusqu’à suggérer de mettre fin à la double nationalité et arrêter l'immigration. Dans sa déclaration ce matin en réaction aux incidents qui ont suivi la qualification de l'Algérie pour les 8e de finale du Mondial de football, dans la nuit de jeudi à vendredi, la présidente du Front national a vu dans ces incidents et dans les précautions policières prévues pour la rencontre Algérie-Allemagne, lundi, la démonstration de l'échec total de la politique de l'immigration et le refus exprimé, par un certain nombre de binationaux de l'assimilation.

 Jusqu’à présent, personne ne lui a encore rappelé que Zidane était aussi un Algérien. Mais elle n’en a cure de ce genre de vérités. Son père avait déjà qualifié l’équipe de France d’équipe de l’ONU tellement elle était composée de joueurs venus d’horizons divers en oubliant que c’est cette diversité qui fait la richesse de son pays.

Mais puisqu’elle a commencé ses attaques, Marine Le Pen n’a pas l’intention de s'arrêter car elle somme même les Algériens de choisir d’être français ou être autre « chose » sans expliquer de quelle chose il s’agit.

Son indignation n’a pas de limite surtout lorsqu’elle sait que ce lundi pour un Algérie-Allemagne, il y aura un alignement dans les rues françaises des dispositifs de police aussi importants que le 14 juillet.

Selon la dirigeante du parti d'extrême droite c'est la démonstration de l'échec total de la politique de l'immigration dans son pays et un refus exprimé, par un certain nombre de binationaux de l'assimilation à laquelle elle se dit particulièrement attachée. Si l’on sui son raisonnement, les Portugais, les Espagnols  et les Italiens vivant en France n’ont pas, non plus, le droit d’exprimer leur joie devant le succès de leurs équipes. 

Mais un parti qualifié même par ses pairs européens de raciste ne s’arrête pas à ce genre de détails. Pourtant Marine Le Pen prend un gros risque : celui de se retrouver hors-jeu.