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Affaires religieuses et Commerce

L’art de cultiver les évidences


03 Juillet 2014 | 13:23
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Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, et son homologue au Commerce, Amara Benyounès, passent leur premier de ramadhan à leurs postes respectifs et du même coup, ils passent leurs premiers tests dans ces secteurs qui sont nouveaux pour eux.


Auteur : Hamid Salhi


Les Benyounes et Aïssa savent alors qu’ils sont très attendus lors de cette période l’un pour clarifier le domaine de droit des Algériens à leur pratique religieuse, le second à rappeler le devoir des commerçants à une pratique saine. En somme, ont s’aperçoit vite que les deux ministres, l’un homme de religion, l’autre laïc, ont tout de même des points communs dont celui marteler des évidences et au passage d’instrumentaliser le ramadhan pour faire étamage des programmes divers du gouvernement.

Quoi de plus évident pour un ministre du culte que de dire que les non musulmans ne sont pas soumis au rite islamique y compris le jeûne lors du mois de ramadhan. Le ministre du Commerce pense, pour sa part, que les conditions d’hygiène doivent être respectées pendant ce mois et tout au long du reste de l’été comme si le permis de transgresser la loi est accordé pour les autres périodes de l’année.

Pour faire l’impasse sur les problèmes qui se posent actuellement dans ces deux secteurs, la meilleure esquive est d’évoquer des projets à réaliser dans le futur. Ainsi, il y aura toujours des projets de marchés et de mosquées à construire pour l’un comme pour l’autre.

Ces perspectives permettent aux deux ministres de faire des rappels sur le plan d’action du gouvernement ce qui équivaut à manipuler un évènement religieux à des fins politiques.

Et les deux sorties successives d’Amara Benyounès et de son homologue à l’agriculture, Abdelwahab Nouri, sur les marchés de la capitale et de ses environs, ne sont justement que des campagnes de communication destinées à adresser à la population un message selon lequel ses préoccupations ne laissent pas insensibles les membres du gouvernement. Quitte à ce que le consommateur paie ses emplettes plusieurs fois ce que cela coûte au marché de gros.

Pour que le ministre du  commerce annonce ensuite qu’il s’agit là de la loi de l’offre et de la demande. Ce qui préoccupe Benyounès est de faire passer à la télé une déclaration sur la baisse des prix de gros. Tous les ratés sont mis de côté comme la multiplication des intermédiaires qu’il ne veut même pas évoquer devant la presse.

Sujet tabou ? C’est que prétend casser, pour ce qui le concerne, Mohamed Aïssa lorsqu’il s’agit de ce qu’il appelle la parade à une invasion étrangère en matière de courants religieux. Là aussi l’esquive est trouvée. Le ministre suggère une loi d’orientation qu’il compte soumettre au Parlement pour constituer, selon lui, la pierre angulaire pour l’arsenal juridique et réglementaire qu’il veut mettre en place pour les cinq prochaines années. 

Toujours ce « sacré » programme quinquennal que tout occasion est bonne pour être évoqué dans ce mois « sacré ».



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