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Presse nationale

« La leçon Vahid »


06 Juillet 2014 | 08:48
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Et voyant le soutien populaire et officiel témoigné à cet homme qui a été traîné dans la boue, on réalise à quel point la presse nationale est sortie petite de cette expérience.


Auteur : Amina Hakem


Nous n’allons pas encore disserter sur l’exploit retentissant de notre équipe nationale de football  et de son sélectionneur bosniaque Vahid Hallilhodzic au mondial du Brésil, mais sur les défaillances de notre presse nationale ou tout au moins une grande partie d’elle qui a tiré à boulets rouges sur l’entraineur national, parfois jusqu’à l’insulte gratuite. Une presse avide de sensationnel et bafouant à souhait toutes les règles d’éthique et toute mesure de déontologie. Pourtant c’est cette presse qui détient les plus gros tirages et qui se vante, à chaque fois, de sa suprématie sur la scène médiatique. Mais avec cet épisode Vahid, que la chute a été dure. Et voyant le soutien populaire et officiel témoigné à cet homme qui a été traîné dans la boue, on réalise à quel point la presse nationale est sortie petite de cette expérience. Le cas Vahid a mis, en réalité, à nue toutes les faiblesses et les dérives d’une presse qui n’a plus aucun repère et qui s’enfonce chaque jour dans une course effrénée vers de faux scoops avec des manchettes se basant uniquement sur le sensationnel et de fausses interviews, sans prendre en compte aucun des fondements d’une presse qui se respecte. Ainsi des responsables et même de simples citoyens sont attaqués avec une violence inouïes, jugés et condamnés et jetés en pâture à une populace excitée et chauffée à blanc contre souvent des hommes et des femmes innocents, dont le seul tort est d’être des personnes qui font vendre. Il est aujourd’hui plus qu’urgent, en constatant cet autre Waterloo de la presse algérienne, de donner un grand pied dans cette fourmilière et de penser à corriger le tir chez ces « tayabates de hammam » qui font très mal à une noble profession dont la mission est autre que ce qu’elle nous offre aujourd’hui. Il est urgent pour la corporation de s’organiser et d’aller vers plus de professionnalisme et de refaire le classement et la classification de cette presse entre une presse jaune et une presse d’information générale et respectueuse des grands principes qui régissent cette noble mission dans le monde entier y compris dans des pays moins nantis que le notre. L’urgence aujourd’hui est de mettre sur pied un conseil d’éthique et de déontologie qui aura pour mission de remettre de l’ordre dans ce grand souk qu’est de venue la presse algérienne aujourd’hui, et loin du seul facteur du tirage et des ventes, car sinon c’est toute la presse qui sera tentée de suivre ce satanique chemin de l’offense et de l’insulte qui fait la loi aujourd’hui et qui en réalité ne fait que creuse la tombe de toute la presse algérienne. La leçon Vahid a porté un coup très dur à notre profession qui a perdu dans cette affaire le peu de crédibilité qui lui restait. Et des affaires comme celle du sélectionneur algérien, qui a été attaqué gratuitement dans sa personne même, il y’en a chaque jour que Dieu fait sur les Unes de certains « grands journaux ».



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