Accueil Politique Tous les évènements

Makri : « Bouteflika ne passera pas, s’il y a une élection transparente »


60927

15 Avril 2014 | 10:15
shadow


Auteur :


60927Le front du boycott s’inscrit déjà au-delà du scrutin présidentiel du 17 avril prochain. Il appelle à « une transition inclusive et consensuelle ». C’est ce qu’a affirmé le président du MSP, Abderazzak Makri, lors d’une conférence de presse animée, aujourd’hui 15 avril à Alger.

Selon lui, le front du boycott, constitué actuellement de cinq partis (RCD, MSP, Ennahda, Jil Jadid et le FJD-Adala) et des personnalités indépendantes, compte élargir ses rangs à d’autres acteurs politiques pour, dit-il, « faire pression sur le régime et l’amener à accepter la transition voulue par de larges couches de la société ».

« Nous allons élaborer une plateforme à soumettre au régime. S’il ne l’accepte pas, nous allons faire pression pour qu’il donne son accord », explique Abderazzak Makri, sans plus de précision sur les moyens qu’ils comptent utiliser pour amener les responsables du pouvoir à accepter ladite plateforme. Dans ce sens, le leader du MSP estime que la position du FFS, qui appelle lui aussi à une transition, ne diffère pas de celle des boycotteurs.

Par ailleurs, le président du MSP revient sur le déroulement de la campagne électorale et le contexte politique dans lequel se prépare le scrutin de jeudi prochain. « Le temps nous a donné raison. Le pouvoir n’a eu aucun souci des formes, quand il s’agit de soutenir le candidat du système. Ils ont utilisé tous les moyens de l’Etat et ont forcé des fonctionnaires à venir assister aux meetings des mandataires du président-candidat et cela en violant d’une manière flagrante et éhontée les lois de la république », explique-t-il. Dans ce sens, Abderazzak Makri estime que « si les élections se dérouleront dans la transparence, Bouteflika ne passera pas ».

Dans la foulée, l’orateur s’attaque, sans la nommer, à la candidate du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui soutient, selon lui, le président sortant. « Il y a des alliances contre nature qui se sont nouées à l’occasion de cette élection », dénonce-t-il, rappelant l’absence du courant islamiste dans cette joute. « L’absence des islamistes prouve que la situation est des plus graves », ajoute-t-il. Abderazzak Makri revient par la même occasion sur deux autres faits importants. Le premier est relatif  aux plaintes du président Bouteflika auprès du ministre des affaires étrangères espagnole. « C’est un appel à l’intervention étrangère. De quel droit implique-t-il une partie étrangère dans un problème interne ? », déplore-t-il.

Le second fait concerne le conflit intercommunautaire dans la région de Ghardaïa. « Pour ce problème, le pouvoir est responsable: soit ses services de sécurité sont défaillants, soit il est complice dans cette affaire », conclut-il.

 adem amine



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter