En une quarantaine de jours, Ahmed Ouyahia a donc rencontré 150 personnes entre chefs de partis et « personnalités » nationales. Chacun des hôtes du chef de cabinet de la présidence de la République est venu avec ses propositions. Les points les plus importants soulevés lors de ces rencontres sont notamment ceux liés au régime politique, à la séparation des pouvoirs et à l’indépendance de la justice. Ces trois points, ajoutés à l’officialisation de tamazight comme langue nationale et officielle, font un quasi consensus dans la société et notamment parmi les invités de Ouyahia.

L’autre point sur qui les personnalités reçues à El-Mouradia se sont presque entendues est celui d’instaurer un régime où le premier ministre doit être choisi de la majorité parlementaire. Pour le reste, chacun a sa vision de la gestion des affaires du pays. Entre Louisa Hanoune qui demande d’instaurer dans la constitution une loi interdisant le nomadisme politique et Naïma Salhi qui demande un statut pour les chefs de partis, il y a des milliers de propositions que le chef de cabinet de la présidence de a République ne retiendra certainement pas.

Autre fait marquant de ce marathon présidentiel : l’absence quasi unanime de l’opposition. A l’exception notable du FFS, tous les partis et personnalités de l’opposition ont décliné l’offre de la présidence de la République qui a souhaité une « constitution consensuelle ». Un vœu qui s’est avéré pieux !