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Ils sont concurrencés par les Chinois et les Américains

Les Européens perdent de l’influence en Afrique du Nord


09 Juillet 2014 | 13:45
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De nombreuses personnalités interrogées par le think tank l’Institut méditerranéen, sont parvenues à la conclusion que les politiques de l’UE ont eu très peu d’impact sur les pays partenaires méditerranéens durant 2013.


Auteur : Hamid Salhi


Au total, 838 leaders d’opinion, experts des affaires internationales et acteurs significatifs du monde méditerranéen ont répondu à l’édition 2014 de l’enquête « The European Union in a Transformed Mediterranean: Strategies and Policies ».

A propos de la position de l’UE au sud et à l’est de la Méditerranée, 67 % des participants à l’enquête considèrent que l’Union européenne est perçue comme le partenaire commercial et économique principal des pays méditerranéens. En revanche, ils considèrent que son degré d’influence est moindre pour ce qui est du renforcement de l’État de droit et des réformes démocratiques et la promotion de l’intégration régionale euro-méditerranéenne. Les experts se montrent particulièrement sceptiques en ce qui concerne sa capacité à résoudre les conflits.

La consolation en est qu’à l’heure actuelle, les Européens persistent à tenter de maintenir la priorité de la mise en œuvre de réformes politiques démocratiques. En ce sens, les résultats de l’enquête indiquent que la politique euro-méditerranéenne dispose encore d’une certaine marge de manœuvre pour élargir son impact sur le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance.

 

 

Du pain sur la planche pour les Européens

 

 

Ces résultats sont valables pour toute l’Afrique du Nord comme l’Algérie même si parmi ces participants, 51 % sont issus de l’UE et 48 % des pays partenaires méditerranéens. L’Algérie n’est que peu représentée contrairement au Maroc, au Liban, à la Tunisie et même à la Mauritanie et à la Jordanie. Du côté européen, la France, la Hongrie, l’Espagne, l’Italie et la Croatie sont les plus représentés.

L’objectif de l’Euromed Survey of Experts and Actors, que l’IEMed élabore depuis 2009, est de faire le bilan des progrès, des réussites et des lacunes des relations euro-méditerranéennes ainsi que de l’influence et de l’impact des politiques et des stratégies de l’Union européenne sur la région.  Les priorités actuelles de l’UE sont la création d’emploi, les réformes administratives, la zone euro-méditerranéenne de libre-commerce et la gestion des migrations. Autant de questions auxquelles s’intéresse le chef du gouvernement italien Matteo Renzi qui veut orienter la politique européenne vers le développement des relations avec le sud de l Méditerranée.

Du côté de l’Algérie l’intérêt à l’Union européenne est visible à travers la densification de ses échanges économiques mais aussi à travers les relations dans le domaine énergétique notamment gazier.

En ce qui concerne la perte d’influence de l’Europe en Afrique du Nord, cela est perceptible à travers l’offensive des chinois en matière économique et celle des Américains en ce qui concerne les affaires militaires et de sécurité.



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