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Mouloud Hamrouche lors d’un conférence-débat à Bejaia

« Le pays est au bord de l’implosion »


11 Juillet 2014 | 14:50
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C’est dans la peau d’un véritable chef d’opposition que Mouloud Hamrouche a été interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bejaia par les militants politique lors d’une conférence débat aimée à l’hôtel Royal à Bejaia. Invité par l’association des journalistes et correspondants de presse de Bejaia, ex-Chef de gouvernement algérien et Père de ses réformes inabouties s’est exprimé trois heurs durant devant une assistance composée pour l’essentiel de la crème politique de la région de basse Kabylie.


Auteur : Salim S.


 Incontestablement, Hamrouche au ra réussi à faire ce que ni l’opposition actuelle encore moins le pouvoir n’ont pu faire. Il a en effet, réunis des militant de tous bords qui jusque la ne pouvait même pas partager un café. Hier ils étaient tous là a débattre de l’Algérie de son avenir et bien d’autres questions d’actualité.

Histoire, mouvement national, armée nationale, consensus, réformes, crise politique et institutionnelle, les menaces qui pèsent sur le pays se sont là les principaux axes  développés par M. Mouloud Hamrouche, le père des réformes en Algérie, le vendredi soir à l’hôtel Royal à Bejaia. L’invité  de l’association des journalistes et correspondants de la wilaya de Bejaia, l’ex-chef du gouvernement, un homme dont le parcours fait honneur au processus balbutiant de démocratisation de la vie économique, sociale et politique dans notre pays,  s’est montré le temps  d’une soirée ramadanesque l’homme de consensus politique le mieux indiqué en i l’on considère les qualité et l’importance de l’assistance qui a répondu présent.

Beaucoup de monde représentant ces générations en manque de confiance et de visions, les différents partis d’opposition mais aussi proches du pouvoir et toute la composante de la société civile était là pour écouter Hamrouche déclarer d’emblée que  «L'Algérie est aujourd'hui en crise et cela impose que certains prennent l'initiative et assument des responsabilités. «Le système politique algérien aujourd'hui est bâti sur la coercition, le clanisme, la corruption et la neutralisation de l’administration et de la société» a-t-il expliqué. 

Dressant un tableau peu reluisant de la situation politique que traverse l’Algérie en cette période, le conférencier a estimé que « les facteurs de blocage sont toujours là, avec ou sans renouvellement de mandat. Ce sont des impasses qui recèlent de graves menaces, exacerbes les facteurs de division, paralysent les institutions et soumettent les hommes à des pressions impossibles » a-t-il martelé tout au long de sa conférence. « Je ne suis venu pour faire les éloges de l’armée, mais c’est pour insister sur le caractère national de cette institution qui est la seule à même d’accompagner le consensus national une fois dégagé », a-t-il précisé concernant le rôle que doit jouer l’ANP.

« Nous vivons une crise générale, les grands services publics ont disparu, l’état de droit et l’état démocratique pour lesquels nous avons lutté et payé la facture chère ne sont pas là, La cohésion sociale s’est érodée, le pluralisme politique s’est disloqué et le syndicat s’est effrité…, voilà la constat qui fait dire à Hamrouche que l’armée doit servir de clés de voute pour l’état ».

Poussé à chaque fois dans les débats pour donner sa vision sur les hommes qui gouvernent actuellement le pays, tacticien, homme politique averti, M. Hamrouche répliquera  en insistant sur l’urgence à se concerter. «Je ne suis pas pour le procès des gens et je m'interdis de manquer de respect à quiconque, ce n'est pas l'éducation de ma génération», expliquera-t-il à ceux qui attendaient un procès d’intention mais sans toutefois les laisser sur leur faim « le gouvernement algérien a perdu sa capacité d’agir.

Il ne suffit pas de faire des constats mais d’agir vite. L’école, la santé, la justice… se sont des secteurs gravement malades. Un seul homme ne pourra jamais redresser la barre. C’est l’affaire des experts avec une volonté politique réelle sinon on reviendra toujours  au même point de départ ».

« C’est notre échec à tous,  celui  de l’opposition, du pouvoir. Ça fait un quart de siècle que le pouvoir est bloqué. Nous traversons une crise sans précédent. Elle est à la fois couteuse, ruineuse…nous sommes dans l’impasse… le pays est candidats à l’implosion » avait-il averti avec beaucoup d’amertume soulignant encore que l’armée « ne doit pas  rester figée. Elle fait le consensus national, elle appartient au peuple ».

L’action de l’armée doit être salutaire avec une assurance concertante »



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