Accueil Inter Maghreb Afrique

Touaregs et arabes maliens reprennent les combats

Le dialogue d’Alger compromis


12 Juillet 2014 | 11:44
shadow

A cinq jours d’une réunion régionale sur la crise malienne dont la tenue est prévue le 16 juillet à Alger, les groupes armés reprennent les combats au nord du pays. Cette situation risque d’empirer cette crise qui dure depuis plus de deux ans comme elle risque de compromettre les pourparlers de ces prochains jours.


Auteur : Hamid Salhi


Le gouvernement malien, face à la gravité de la situation dans le nord, a appelé ce vendredi la communauté internationale à assumer toutes ses responsabilités pour notamment protéger les civils et craint que le dialogue d’Alger ne démarre sous de mauvais auspices.

Des affrontements étaient en cours vendredi entre deux groupes armés devant prendre part aux pourparlers d'Alger.

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) a attaqué les positions  d'une frange du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), a affirmé son responsable, Mohamed Ould Mataly, également député à l'Assemblée nationale, selon des propos rapportés par la presse présente sur place.

Les affrontements se déroulent entre Anefis et Tabankor, a confirmé Mohamed Ag Rhissa, un sympathisant du MNLA basé à Kidal.

Une source militaire africaine au sein de la mission de l'ONU dans le nord du Mali a déclaré que les affrontements se déroulent principalement entre des groupes armés qui doivent bientôt prendre part aux discussions d'Alger.

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a proposé mercredi dernier à Ouagadougou la tenue le 16 juillet à Alger.

Mais le fait que des groupes armés se sont concentrés dans le nord du Mali, à moins d'une semaine des pourparlers d'Alger pour le retour de la paix dans cette région, commence à inquiéter.

L’Agence malienne de presse a annoncé que des informations concordantes font état de concentrations militaires et même d'avancées de troupes des groupes armés dans certaines localités du nord du Mali.

Un communiqué du gouvernement malien publié ce vendredi n’apporte aucune précision sur l'identité de ces groupes armés et leur nombre.

Pour le gouvernement, de tels actes sont inadmissibles car constituant des violations de l'accord de cessez-le-feu du 24 mai 2014 entre Bamako et les groupes armés, à la suite d'une médiation du dirigeant mauritanien et président de l'Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ce cessez-le-feu avait été obtenu après des affrontements meurtriers à Kidal (nord-est) entre l'armée et des groupes armés.



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter