Nouvelle grande opération militaire française au Sahel et au Sahara
Quel rôle pour l'Algérie ?
Auteur : Amina Hakem
La France a bien l’intention de marquer sa présence dans le Sahel pour bien longtemps que prévu. Ainsi, ce pays vient de déclarer la fin de l’opération Serval enclenchée depuis un peu plus de dix-huit mois, mais ceci ne veut nullement dire que Paris va plier bagages. Bien au contraire une nouvelle opération militaire, encore plus large, importante et grande, a été mise sur pied avec plus d’armes et d’hommes.
La France veut manifestement s’installer dans la région comme une grande puissance militaire et élargir ainsi cette présence à cinq pays (Mali, Niger, Burkina-Faso, Tchad et Mauritanie). Et ce n’est plus que le Sahel qui est visé mais aussi le Sahara. Cette opération du nom de «  Barkhane» - du nom d'une dune prenant la forme d'un croissant sous l'effet du vent – aura pour objectif essentiellement de lutter contre le terrorisme dans toute la région, selon le ministre français de la Défense.
Et même si on ne sait pas exactement ce que sous entend « toute la région », il n’est pas difficile, néanmoins, de deviner que la contribution de l’Algérie sera bien nécessaire pour garantir plus d’efficacité et de réussite à cette opération. Alger a surement été consultée sur la question, même si rien d’officiel et aucune déclaration de responsables algériens n'a été faite sur le sujet ni émis aucun avis sur cette nouvelle stratégie française. Certes l’Algérie ne fait pas partie des pays participant à « Barkhane », mais il est inconcevable de penser qu'elle a été mise à l'écart par les organisateurs d'une aussi grande opération, elle qui partage de longues frontières avec les pays qui sont partie prenante de "Barkhane".
Donc il est manifestement certain que notre pays aura à contribuer, mais on ne sait pas de quelle manière. Même si, depuis toujours, Alger refuse d’intervenir en dehors de ses frontières,  elle aura certainement à boucler hermétiquement ses frontières sud avec Le Mali et le Niger, mais aussi avec la Mauritanie pour fermer aux groupes terroristes tout repli vers le nord.
Il faut savoir aussi que cette nouvelle opération française « Barkhane » qui va s’installer dans le temps et pour une bien longue période a mobilisé des moyens humais et matériel bien plus importants que ceux de « Serval ». Ainsi on parle déjà de la mobilisation de 3000 soldats, 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones.
Une guerre longue s'installe donc à nos frontières avec des développements et des conséquences qu'on ne peut pas encore prévoir pour le moment pour tous les pays de la région.
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