Marchés de fruits et légumes
« Ils sont sales ! »
Auteur : Iles Sad
Sales ! C’est le qualificatif qui saute aux yeux et qui se lit sur les divers rapports et PV enregistrés par les diverses brigades de contrôle du commerce mobilisées à travers le territoire national. Ces dernières qui ne chaument pas durant ce mois de Ramadan mentionnent en effet que durant les 10 premiers jours de ce mois sacré, prés de la moitié des infractions enregistrées (46%) ont trait au manque d’hygiène. Une période durant laquelle prés de 47 tonnes de produits impropres à la consommation ont été saisies et qui comptent parmi les 5500 infractions déjà constatées.
Pour beaucoup de consommateurs, le manque d’infrastructures n’est qu’un aspect visible du problème. « Les mis en causes savent qu’in fine, il ne risque pas grand-chose. Le calcul pour ces empoisonneurs publics est simple et somme toute même en quelque sorte encouragé par le laxisme dont font preuve les pouvoirs publics. Entre vendre des produits impropres qui rapportent et risquer une petite amende au cas où ils sont pris, ils voient bien que l’investissement est rentable. L’amende et le risque sont tellement dérisoires qu’ils se disent : après tout pourquoi s’en priver ».
« Tant que le sentiment d’impunité perdurera, les choses resteront en l’état même en construisant un marché au bas de chaque immeuble », selon Mustapha, un père de famille qui affirme que consommer en Algérie, « devient un entreprise périlleuse ».
Et ce n’est pas le Directeur Général du Contrôle Economique et de la Répression des Fraudes au ministère du commerce, Abdelhamid Boukahnoune, qui le contredira. Ce dernier énumérant les infractions les plus rependues constatées par ses services indiquait au micro de la chaine III de la radio nationale affirme que les infractions les plus rependues en matière de contrôle de la qualité sont « le défaut d’hygiène et le non-respect de la chaîne de froid lors de la présentation des denrées alimentaires périssables ».