Le rapport de force était tellement à la défaveur des non jeûneur que le bon sens aurait voulu tout simplement quitter les lieux dans la cale. Ce ne fut pas le cas. La dizaine de militants non-jeûneurs  a persisté soulevant la colère des opposants qui n’ont pas hésité à passer à l’action. Bousculade, gifles, insultes fusent de partout. Certains n(ont jeûneurs ont été rué par terre et agressés à coup de pieds sous la regard discret d’une police tenue à l’égard qui rassemblement reçu des instructions de laisser faire.

Contrairement aux précédents rassemblements ( Tizi Ouzou, Aokas et Akbou), celui initiée ce matin sur l’esplanade de la maison de culture Taous Amrouche de Bejaia  failli virer aux affrontements entre deux  communautés. Les islamistes ‘un côté et les laïcs de l’autre. Le rapport de force en défaveur des non jeûneurs  a fait que la rassemblement n’a même pas pu se concrétiser dans sa simple forme.

Les militants  pour la liberté de culte, comme ils aiment à se présenter, n’ont même pas eu le temps de sortir leurs petite pancartes qu’ils sont déjà encerclés par leurs opposants, les invitants dans un premier temps gentiment de quitter les lieux. Ils ont à peine eu le temps de retirer leurs pancartes de leurs sacoches qu’ils sont pris à partie violemment. On n’a pas vu de sandwichs encore moins de jus comme ce fut le cas lors des derniers rassemblements. Même la mobilisation n’était pas au rendez-vous. Il faut croire que seuls les plus téméraires d’entre eux ont eu le courage de braver l’interdit mais le déjeuner public n’a pas eu lieu à Bejaia.

 

Quelques uns ont tenté de résister

 

 Les démarches entrepris par quelques associations ces deux derniers jours auprès des autorités indiquait déjà que quelques choses se préparait pour contre carrer cette manifestation. Dans une ville où déjeuner en public était un sacrilège même depuis la nuit des temps, c’était peine perdue  d’avance pour les militants de la liberté de culte. «  Nous nous sommes contre aucune religion, nous voulons tout simplement que la liberté de conscience, un des fondements de la démocratie, soit respecter », soulignant un  non-jeûneur quelques minutes avant le début de la manifestation remettant en cause le qualificatif de rassemblement des non jeûneurs », qui précise-t-il « est  une initiative citoyenne.

 Déterminés,  la poignée de non-jeûneurs décide d’enter en action. Cela a suffit aux opposants de se ruer vers eux aux cris d’ « Allah Akbar ». Encerclés et inviter à quitter les lieux, quelques uns tentent de résister. La tension monte et les renforts arrivent  à bords de voiture sortant leurs gourdins. On brûle la banderole des non jeûneurs, on les bouscule, les agresse et la chasse manu militari. Certains n’ont eu de salut qu’à leurs jambes.  La police surveillait de loin la situation.