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La société civile mozabite à propos du plan annoncé par Belaïz

« C’est une solution de replâtrage »


19 Juillet 2014 | 14:05
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Le plan du gouvernement pour la résolution du conflit de Ghardaïa n’est finalement qu’une vieille recette qui a prouvé ses limites par le passé. Une délégation composée du secrétaire général du ministère de l’intérieur, Adli Mohamed, du chef d’Etat major de la gendarmerie, Menad Mohamed et d’un représentant de la DGSN séjournent depuis trois jours à Ghardaïa.


Auteur : Saïd Rabah


 « Ils sont entrain de chercher des relais parmi les citoyens des deux communautés, Mozabite et Arabe », affirme Dadi-Nounou Noureddine, membre du comité de coordination et de suivi (CCS) qui est un pole de la société civile mozabite. Intervenant lors d’une conférence-débat animée, vendredi soir au siège du bureau régional d’Alger du RCD, l’orateur estime que cette démarche est vouée d’emblée à l’échec.

 « Si c’était cela le plan de Belaïz, je peux affirmer dès maintenant qu’il sera sans conséquence sur la crise. Les émissaires du pouvoir que nous avons laissé sur place tentent de chercher des relais du régime pour les installer à la tête des organisations ancestrales. Mais les gens qu’ils sont entrain de chercher ne son pas écouter sur place », soutient-il en pointant du doigt les autorités qui refuse d’assumer leur responsabilité dans ce conflit qui perdure depuis plus de huit mois.

Un conflit qui a fait déjà 11 morts et des dégâts matériels importants, notamment du côté mozabite. « Le régime veut occulter sa responsabilité et faire croire à tout le monde que le conflit est purement communautaire. Nous, nous dirons aux responsables du régime : basta ! Les mêmes cause produise les mêmes effets », lance-t-il. Le représentant du CCS revient, dans ce sens, sur la genèse de ce conflit pour mettre en cause le laxisme des autorités et parfois leurs partialités.

 « Nous, nous ne demandons que l’application de la loi. L’Etat doit user ses prérogatives régaliennes. Mais, il y a quelques choses qui ne tournent pas rond. Depuis le début des évènements, il n’y a jamais eux d’ordre donné au service de sécurité au moment opportun. Cela suppose des questions », déclare-t-il, mettant en cause également le parti-pris des services de sécurité qui assurent la protection des chaambis. De plus, ajoute-t-il, les responsables du gouvernement « ont mis en veille l’Etat durant toute la période ayant précédé l’élection présidentielle du 17 avril dernier ».

 « Ce n’est pas normal ! L’Etat doit fonctionner en permanence », déplore-t-il. Assurant que la haine s’est installée durablement dans cette région, l’invité du RCD impute la responsabilité de cette situation au régime. « La situation reste précaire. J’ai laissé un bourbier à Ghardaïa », indique-t-il.     



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