Défendant son point de vue, le ministre considère qu’il est admis que les emplois les plus pérennes sont ceux qui sont générés par la dynamique économique. Il cite aussi le rythme et la nature des investissements à intégrer dans des stratégies sectorielles.

Par conséquent, souligne le ministre, il n’y a pas d’autre réponse à la problématique de l’emploi que le traitement économique qui passe par la conception et la conduite d’un modèle de croissance approprié. Ce plan doit être concerté et porté par tous les partenaires économiques et sociaux, même s’il est nécessaire « d’accompagner de façon conjoncturelle et momentanée la demande d’emplois par des dispositifs de traitement social du chômage pour soulager la société, et notamment la jeunesse, du poids de la précarité et de la pauvreté ».

Selon le ministre cet appui n’est donc que conjoncturel annonçant de la sorte la fin de l’assistanat social. Au rang des arguments du ministre, se trouve aussi le fait que depuis plus d’une décennie, l’Algérie dispose d’un cadre macroéconomique stable et enregistre des taux de croissance hors hydrocarbures appréciables de l’ordre de plus de 5% en moyenne par an avec un pic de 9,3% en 2009.

Selon le ministre, cette forte croissance économique hors hydrocarbures a été soutenue par les efforts d’investissement que le pays a consacré au développement des infrastructures socio-économiques de base, efforts qui ont contribué d’une manière significative à la création d’emplois en relançant des secteurs d’activité à fort potentiel d’emplois tel que les secteurs du BTPH, de l’Industrie ou du Tourisme.

Le ministre rappelle la tendance baissière du taux de chômage amorcée depuis le début des années 2000 et qui a vu ce taux passer de près de 30% en 1999  à 9,8% en  2013. L’encouragement de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes promoteurs a permis la création, entre 2010 et 2013, de plus de 256.000 micro-entreprises représentant un potentiel de plus de 531.000 emplois directs.

Durant la même période, plus de 992.000 demandeurs d’emploi ont été placés par l’Agence nationale de l’Emploi, dans le secteur économique et  près de 1.315.000 jeunes primo demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une insertion dans le cadre du Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle.

Le ministre a conclu que cette démarche retenue et mise en œuvre par les pouvoirs publics a été confortée et reconduite dans le cadre du nouveau Pacte national économique et social de croissance conclu avec les partenaires économiques et sociaux le 23 février 2014 à l’occasion de la 16ème réunion tripartite regroupant le Gouvernement, le Patronat et la centrale syndicale UGTA.