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Les taxis et bus aux abonnés absents, les commerces fermés

Bejaia offre le décor d’une ville Morte pendant l’Aid


29 Juillet 2014 | 14:25
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L’Aid n’est finalement pas seulement synonyme de joie et de fête mais il est aussi la période des tracasseries tant pour s’approvisionner que pour se déplacer. Les taxis et bus aux abonnés absents, les commerces fermés, tel est le décor de la ville de Bejaia hier et aujourd’hui.


Auteur : Salim S.


La fermeture des commerces n'était pas le seul souci des habitants en ces jours de l'Aïd. D’énormes difficultés sont éprouvées en cette période de déplacement, notamment en famille. Bejaia est « une ville morte ». Rue de la liberté, il est 10h ce matin.

La plupart des commerces sont fermés, à l'exception d'une boulangerie qui propose... de la pâtisserie et des gâteaux traditionnels mais pas de pain. Toutes les supérettes ont baissé rideau. Des familles ont eu des difficultés à s'approvisionner en lait en sachet. La veille, les magasins d'alimentation générale ont été « vidés ». « Par expérience, j'ai pris mes précautions cette année. La fête passée, je suis resté trois jours sans lait », témoigne ce père de famille.

Une vieille dame, déçue par la fermeture de la supérette dans ce quartier, affirme s'être réveillée à 5h30 pour acheter du lait mais elle a été surprise par la fermeture de tous les commerces de son quartier. « Cela fait des heures que je suis à la recherche d'un commerce ouvert ». Il est à signaler que la Direction du commerce de la wilaya de Bejaia a réquisitionné 692 commerces pour assurer la permanence pendant les eux jours de l’Aid. Mais en vain. La ritournelle se reproduit chaque année. 80%  des commerces n’ont pas assuré leur permanence. Il ne faut surtout pas chercher à se restaurer. Exception faites des cafés morts et taxiphone, rien n’a fonctionné à Bejaia

Pas de taxis encore moins de bus. A la gare routière, c‘est la galère pour les voyageurs. Si en ville quelques bus se sont remis au travail en ce deuxième jour, ce n’est pas le cas pour les lignes interurbaines. Se déplacer vers la vallée de la Soummam ou vers la côte est de la wilaya relève du parcours de combattant. Les plus malins ont loué des voitures mais faut-il pour autant avoir les moyens de le faire. Ce n’est pas donner. Les familles n'ont pas trouvé d'explication à cette situation qui a encouragé les chauffeurs de taxi clandestins qui ont envahi  cette gare.

 Une aubaine pour se remplir les poches. Les courses sont fortement facturées. « Je sais que c'est du vol. Ils profitent de l'absence de moyens de transport mais on n'a pas le choix », lâche un citoyen qui désire se rendre à Sidi Aich, 45 kms de Bejaia. Après la saignée du ramadhan, celle de l’Aid voilà celle des transporteurs, qui s’invente un métier, profitant l’absence de l’état qui n’arrive toujours pas à faire respecter les mesures prises et annoncées a grande pompes.  Où sont les contrôleurs mobilisés. ?

 Voici une réalité amère qui se reproduit et se reproduira encore et encore tant que la notion de service publique n’est pas prise au sérieux. Si les services de sonelgaz, des pompiers de la santé dépendaient du privé il aurait fermé eux aussi, ironise ce matin un citoyen désabusé. Ainsi va Bejaia



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