Libye, Mali et Maroc
Lamamra sur plusieurs fronts
A coup sûr, la situation aux frontières de l’Algérie n’augure rien de bon à tel point que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, consacre une grande parie de son agenda quotidien à ces questions. La préoccupation vient du risque d’infiltration des terroristes à partir de la Libye. En plus du problème libyen il y a aussi des difficultés à gérer les relations avec le Maroc et de sortir du bourbier malien.
Auteur : Hamid Salhi
L’Algérie, étant consciente de ne pouvoir faire face seule à ce phénomène de dégradation de la situation en Libye, reprend la coordination de ses efforts avec la Tunisie et l’Egypte.
L'Algérie mène des consultations avec les autres pays voisins de la Libye en vue de la conjugaison des efforts pour aider l'Etat et les forces patriotiques à faire prévaloir les intérêts supérieurs du peuple libyen dans ces circonstances décisives de son Histoire, a indiqué le ministre ce mercredi.
L'Algérie appelle même l'ensemble de la communauté internationale à se mobiliser face à la détérioration de la situation en Libye. Le gouvernement considère que les développements graves de la situation sécuritaire en Libye préoccupent au plus haut point l'Algérie.
Lamamra va même jusqu’à déclarer que les épreuves durant les derniers jours assombrissent l'avenir immédiat du pays et inspirent une inquiétude légitime en ce qui concerne les perspectives de sortie de crise rapide à travers l'avènement de la Libye nouvelle.
En plus du problème libyen, Lamamra doit aussi gérer les retombées du crash de l’avion affrété par Air Algérie au Mali. C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu au téléphone, avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, sur les dispositions concernant l'enquête en cours. Le ministre veut connaître les dispositions concernant l'enquête en cours ainsi que la mise en place des actions de coopération nécessaires entre les deux pays concernés en vue du parachèvement de l'identification des dépouilles des victimes.
Au Mali, le ministre doit aussi préparer la reprise du dialogue qui est prévue pour le mois d’août.
Mais il n’y a pas qu’avec le Mali et la Libye que Lamamra doit prendre des initiatives pour gérer au mieux les intérêts de l’Algérie avec ses voisins. Il y a aussi le Maroc qui peine toujours à voir en Algérie un voisin paisible. Dans ce dossier même le président Bouteflika est impliqué.
A l’occasion du quinzième anniversaire de l’accession du roi au trône, il lui a envoyé un message afin de souhaiter de consolider leurs relations. Il évoque explicitement son souci d’œuvrer au raffermissement du bon voisinage et à une coopération fructueuse. Autant de veux que Lamamra est sommé de concrétiser même s ce n’est pas toujours facile.
