Accueil Eco Marches publiques

Leur importation va augmenter en 2014

Péril sur la production céréalière


02 Août 2014 | 16:35
shadow

Plus de 3,5 millions de tonnes de blé ont été importés par l’Algérie entre janvier et juillet de cette année ave une facture s’élevant à 1,2 milliard de dollars. En termes de quantités, les importations ont augmenté de pus de 15% par rapport à la même période de 2012 même si la hausse en dépense n’a augmenté que de 1,5%, selon les donnés recueillies auprès des Douanes.


Auteur : Hamid Salhi


Si cette tendance se maintient pour le reste de l’année, les importations seraient de 7 millions de tonnes faisant de l’Algérie un des plus gros importateurs de la planète. Il est même envisageable que les importations dépassent ce seuil au vu de la chute de la production nationale céréalière de la campagne 2013/2014.

Selon les déclarations du ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri, à la fin de juillet dernier, la production a chuté considérablement en 2014 à environ 30 millions de quintaux.

L’explication en est que la production est affectée par la sécheresse qui a persisté durant le printemps, a déclaré le ministre.

Si la production céréalière devrait s'établir à plus de 30 millions de quintaux cette année, ce serait une campagne désastreuse. La production serait ainsi inférieure de 35%à celle de la saison précédente qui s'était établie à 49,1 millions de quintaux.

C’est totalement en contradiction avec les prévisions du gouvernement qui aurait souhaité réaliser 50 millions de quintaux ce qui une moyenne enregistrée durant les quatre dernières années.

Mais le stress hydrique qu'a connu le pays durant le mois d'avril et de mai a pesé beaucoup sur la faiblesse des rendements, et ce au grand regret du ministre Nouri.

La production céréalière avait atteint 49,1 millions de quintaux lors de la campagne 2012/2013 contre 51,3 millions la saison d'avant, 51,2 millions (2011/2012), 42,45 millions (2010/2011), 45 millions (2009/2010) après une année record où la production s'était élevée à 61,2 millions de quintaux en 2008/2009.

Une chute de moitié de la production en quelques années conduit à se poser de sérieuses questions sur la pertinence des décision de l’Etat de soutenir les agriculteurs pour créer de nouveaux périmètres irrigués en vue d'accroître la production céréalière.

Au contraire, la facture des importations algériennes des céréales (blé, orge et maïs), durant les prochaines années risque de s’alourdir.

De semestre en semestre, on s’aperçoit que les quantités importées ont atteint des niveaux importants.

Déjà en 2013, les importations des céréales ont totalisé 3,16 milliards de dollars, contre 3,18 milliards de dollars à la même période en 2012 alors que les besoins nationaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an.

Le défi de l’Algérie de hisser le rendement à l'hectare à 30 quintaux/ha durant les cinq prochaines années contre 18 qx/ha en moyenne actuellement semble difficile à atteindre. Quant à la superficie céréalière, elle est toujours la même (3,4 millions ha), et tout doit se jouer sur le rendement, estiment les professionnels.



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter