Accueil Politique Tous les évènements

La commission Ksentini rend public son énième rapport annuel

A quoi servent les constats de la CNCPPDH ?


03 Août 2014 | 17:52
shadow


Auteur : Saïd Rabah


La commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH) rend public le contenu de son rapport annuel. Cette instance que président depuis plus de 15 ans l’avocat Farouk Ksentini et qui est rattachée directement à la présidence de la république a pendu, cette fois-ci, l’un de ses plus critique document. Celui-ci pointe du doigt les insuffisances du système actuel en 2013.

 

Connu comme l’un des fervents défenseurs du système actuel, l’avocat et sa commission concèdent, forcés sans nul doute, que l’absence des droits de l’homme en Algérie «peut faciliter tout travail de sape de la part de l’extérieur qui pourrait compromettre l’existence même de l’Etat». Ce document souligne également que malgré « des mécanismes démocratiques adopté », l’Algérie ne parvient pas à les mettre en pratique de manière effective. « La démocratie demeure sciemment, ou de manière indélibérée, bridée dans l’exercice et dans son évolution », relève les rédacteurs de cette enquête.

 

Dans ce chapitre, la CNCPPDH déplore également « la liberté tronquée de la presse ». Et cela à cause des multiples entraves mise en place devant les professionnels des médias. Des entraves renforcées par le retour des poursuites judiciaires contre les journalistes. Ce rapport relève également la crise de confiance entre gouvernant et gouvernés, ainsi la faiblesse des mécanismes de lutte contre la corruption qui a gangrené l’économie nationale. Le rapport, comme ses précédents, est accablant. Mais est ce qu’il servira à quelques choses ? Sera-t-il pris en considération par les autorités ?

 

Très peu probable. Comme les rapports produits par les différents organismes officiels, à l’image du CNES et de l’ONS, l’étude le constat de la CNCPPDH restera, assurément, lettre morte. Cela a été prouvé par le passé. Combien de rapports produits par la commission et dont les remarques ont été prises en considération ? Très peu, sinon aucune. La commission Ksentini, rappelons-le, a, par exemple, soulevé une véritable tempête médiatique pour appeler à l’abolition de la peine de mort. Farouk Ksentini multipliait conférences et déclaration, des mois durant, pour qu’en fin rentrer chez lui sans qu’il soit écouté de la part des officiels.



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter