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Afrique-USA

Trois ministres algériens parlent coopération


04 Août 2014 | 10:18
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Au vu de la liste des ministres accompagnant le Premier ministre, Sellal, à Washington, il est clair que leur mission sera axée sur des discussions à propos de l’économie, de l’énergie et de la sécurité.


Auteur : Hamid Salhi


Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, sont du voyage.

En mettant l’accent sur les échanges économiques avec le continent noir, les Etats-Unis comptent amplifier les relations bilatérales même si jusqu'ici l'Afrique détient une part minuscule du commerce avec les Etats-Unis représentant environ 17% du commerce africain. Les entreprises américaines sont déjà présentes dans l’industrie dans le domaine de la pharmacie et dans l’énergie avec General Electric. En ce qui concerne la sécurité les dossiers maliens, libyen et tunisiens s’invitent depuis des années avec des opportunités de coopérations avec les Américains.

Ainsi malgré l’absence de Bouteflika, des dirigeants de dizaines de pays africains sont à Washington pour ce sommet qui met en relief les récents efforts de la Maison Blanche visant à donner la priorité à ses échanges commerciaux avec l'Afrique.

Les échanges entre Washington et l'Afrique se sont longtemps concentrés sur la sécurité, et l'engagement économique n'était qu'un des multiples dossiers dans une panoplie d'objectifs politiques américains.

 

Evénement ponctuel

 

Cependant, le sommet de cette semaine marquera un changement de priorités, d'autant que la Maison Blanche a placé le commerce à la tête de son agenda africain.

En effet, le sommet est un suivi de la tournée qu'a effectuée le président américain Barack Obama en Afrique à l'été 2013, où il a annoncé les initiatives Trade Africa et Power Africa dans le but de promouvoir les échanges commerciaux avec l'Afrique de l'Est et les investissements du secteur privé américain, notamment dans le secteur de l'énergie.

Selon les analystes, il reste à savoir si l'engagement économique demeurera robuste après le sommet ou s'il s'agit d'un événement ponctuel.

Néanmoins, pour l'administration Obama, le commerce et l'investissement demeureront une priorité, et le gouvernement américain continuera à faire avancer l'engagement commercial avec l'Afrique pour les années à venir, est-il expliqué. Or, ce modèle pourrait changer sous une nouvelle administration.

Le sommet intervient à un moment où le PIB de plusieurs pays africains est en croissance, y compris en Algérie, et les classes moyennes et leurs dépenses en énergie augmentent, la population du continent devrait doubler d'ici 2050 et six des dix économies du monde à la croissance la plus rapide se trouvent en Afrique subsaharienne.

 

Faible influence de l’Afrique

 

L'année dernière, les Etats-Unis ont importé 39,3 milliards de dollars de marchandises de l'Afrique, ce qui représente 1,7% des importations américaines. Les Etats-Unis ont exporté 24 milliards de dollars de marchandises en Afrique, soit 1,5% de ses exportations totales, selon le site internet du représentant au commerce américain.

Le sommet intervient au moment où les Etats-Unis sont confrontés à un éventail de défis à travers le monde allant de la question irakienne à la crise ukrainienne, en passant par les combats dans la bande de Gaza.

Face à ces nombreux points chauds à traiter, des observateurs se demandent si la Maison Blanche pourra continuer de se concentrer sur l'investissement en Afrique, bien que des experts arguent que le gouvernement américain est capable de gérer plusieurs dossiers en même temps.

Malgré tout, certains experts ont noté que le sommet, qui pourrait être positif pour l'Afrique, influencera peu les Etats-Unis.



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