Cette décision a été prise lors de l’AG qui s’est tenue le 17 juin dernier au siège du ministère des Finances et qui était présidée par le nouveau ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective, Hadji Baba Ammi.  L’un des arguments qui a plaidé en faveur de cette confiance est la solidité de la banque dont le total bilan est de plus de mille cent milliards DA pour l’exercice 2013, selon le bilan publié dans la presse nationale. L’Assemblée générale n’a pas eu de mal à approuver les comptes sociaux qui ont dégagé un résultat net bénéficiaire de plus de 5 milliards DA. Suite à ces résultats, l’AG a adopté le rapport de gestion du conseil d’administration et a donné aux administrateurs quitus de leur mandat pour cet exercice. Le total de l’actif de la BADR en 2011 est de 921,3 milliards contre 811,3 milliards DA en 2010. Cela permet au DG de la banque créée le 13 mars 1982 de poursuivre sa mission principale de développement du secteur agricole et la promotion du monde rural.

 

7000 cadres et employés

 

C’est un objectif qui n’aurait pu être réalisé sans sa solide assise sur le territoire national constituée initialement de 140 agences pour que son réseau compte passe actuellement à plus de 300 agences et 39 directions régionales. Quelque 7 000 cadres et employés activent au sein des structures centrales, régionales et locales. La densité de son réseau et l'importance de son effectif font de la BADR la première banque à réseau au niveau national. Cela lui donne la possibilité de s’impliquer dans le prochain plan quinquennal et redoubler d’efforts pour aider à assurer la couverture des besoins alimentaires de base par la production nationale et d’assurer la promotion du monde rural. Un grand potentiel reste à exploiter à cet effet pour faire jouer à l’agriculture son plein rôle dans la stratégie de développement global. L’action tend à accroître lors du quinquennat 2014-2019 la superficie agricole utile d’un million d’hectares supplémentaires à travers la valorisation de nouvelles superficies, notamment dans les Hauts Plateaux et le Sud. Les superficies irriguées seront doublées pour atteindre, à l’horizon 2019, un quart des terres cultivées.

 

Un quinquennat décisif

 

Il s’agit aussi d’augmenter la productivité dans les filières stratégiques que sont les céréales, les viandes rouges, les laitages et les légumes secs.  Il y eu déjà l’encouragement aux agriculteurs par l’effacement de leurs dettes et une aide financière pour l’achat des équipements et engin agricoles, soit autant d’actions transitant par la BADR. La politique de régulation des marchés agricoles et agro-alimentaires sera affinée dans ses méthodes et élargie dans son champ d’application en vue de garantir des revenus décents aux producteurs tout en protégeant le pouvoir d’achat des citoyens. De plus, les relations de complémentarité entre agriculteurs et éleveurs d’une part et les industries de transformation d’autre part, seront également encouragées. Le concours financier de l’Etat au développement agricole et rural, actuellement de 200 milliards de dinars par année, sera porté à 300 milliards de dinars par année pour le nouveau programme quinquennal.