Les deux jeunes, Mohamed Kadi et Moez Bennacir (de nationalité tunisienne), seront toujours maintenus en détention. La demande de leur remise en liberté provisoire introduite, aujourd’hui, par le collectif d’avocats chargés de leur défense vient d’être rejetée par la Cour d’Alger.

C’est ce que nous avons appris, aujourd’hui 4 mai, auprès de Me Abdelghani Badi, membre du collectif de la défense. « La chambre d’accusation a confirmé la décision de juge d’instruction qui a ordonné la mise sous mandat de dépôt des deux jeunes », déclare-t-il.

Selon lui, le collectif d’avocat a demandé la libération des deux jeunes pour qu’ils puissent comparaître libres le jour du procès. « D’abord le chef d’inculpation retenu contre eux, à savoir l’attroupement n’existe pas. En plus, l’affaire ne nécessite pas un mandat de dépôt, car les deux jeunes ne sont pas des criminels », explique-t-il.

 Ainsi Mohamed Kadi et Moez Bennacir devront passer de nouvelles journées en prison. Le délai légal de la détention provisoire ne devrait pas, selon notre interlocuteur, dépasser 4 mois. « Mais je pense qu’ils (les juges ndlr) vont programmer le procès dans les tous prochains jours », ajoute-t-il.

 Pour rappel, Mohamed Kadi, étudiant âgé de 23 ans, militant de l’association RAJ et le jeune Tunisien assistant éditeur âgé de 25, Moez Bennecir, ont été arrêtés, le 16 avril dernier, alors qu’ils étaient, selon RAJ, de passage devant la Fac centrale à Alger où s’est tenu un rassemblement du mouvement Barakat contre le 4ème mandat du président Bouteflika.

Présentés le 20 Avril devant le juge d’instruction, ils ont été inculpés pour « attroupement non armé qui a pour but de toucher à l’ordre public ». Ils croupissent, depuis cette date, à la prison de Serkaji, à Alger, en attente de procès.  

Saïd Rabhi