Cette mise en fonction de la plus grande station de dessalement du continent africain sera effective dés que les travaux de raccordement au réservoir de Belgaïd soient achevés. Ainsi, les travaux relatifs à la réalisation de la nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer d’El Magtaâ dans la localité de Mersat El Hadjadj sont aux dernières retouches, apprend-t-on auprès des services concernés prés de la direction des ressources hydriques.

Comme premières mesures, la station alimentera plusieurs localités rattachées à la wilaya d’Oran dont particulièrement les communes de Tafraoui et Oued Tlélat. Pour le moment, les services techniques se sont affairés dans les tests expérimentaux devant aboutir à la mise en service cette station de dessalement et le «lâcher» des grandes quantités d’eau potable dans les robinets de la wilaya d’Oran.

La station de dessalement de Mers El Hadjadj est un gigantesque projet réalisé par le ministère de l’énergie et des mines. Elle produira une quantité estimée à 500 000 m3 d’eau par jour. Dans la fiche technique du projet, les habitants des wilayas de Mostaganem, Mascara et Relizane bénéficieront de ses services en étant alimentés régulièrement. A Oran, toutes les préparations précédant la mise en exploitation de cette usine, ont été finalisées.

En effet, tous les réseaux d’alimentation en eau potable des habitants de Hai Es-Salaam dans la commune de Bethioua (est d’Oran) ont été réhabilités. Un montant de 400 millions de dinars a été alloué à l’effet du renouvellement des réseaux s’étendant sur plusieurs kilomètres linéaires. Le projet a couté la coquette somme de 492 millions de dollars, la majeure partie du financement a été assumée par la société pétrolière algérienne, la Sonatrach.

Dans le cahier de charge définissant l’exploitation de la station de dessalement, l’ADE et la Sonatrach, sont les deux acheteurs de l’eau suite à un contrat-vente achat d’eau d’une durée de 30 ans. La production excédentaire sera destinée à alimenter une partie des besoins des wilayas de Mostaganem, Mascara et Relizane.

Les habitants d’Oran ont donc annoncé définitivement leur «divorce» avec la sécheresse après que celle-ci ait été d’actualité pendant au moins trois décennies. Pourvu que ces projets soient généralisés un peu partout en Algerie comme la basse Kabylie ou plusieurs localités continuent à en pâtir des aléas de la disette et de la rareté de ce liquide vital.