Accueil Politique Tous les évènements

Que se passera-t-il après l’élection présidentielle ? Mebtoul énumère les défis qui attendent l’Algérie


photo: newpress

19 Avril 2014 | 07:19
shadow


Auteur :


 Dans une contribution dont nous détenons une copie, le professeur Mebtoul estime qu’après le 17 avril 2014, l’Algérie devra faire face aux véritables problèmes avec l’amenuisement des recettes d’hydrocarbures et la nécessité de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux. Selon lui, les candidats à l'élection présidentielle n’ont abordé que très superficiellement les problèmes fondamentaux qui engagent l’avenir de la société et de l’économie algérienne entre 2014 et 2020. L’économiste estime qu’il faut aborder, sans tabou, le rôle de l’armée et des services de sécurité «ainsi que le fonctionnement de notre diplomatie » qui semble être de plus en plus déconnectés des réalités mondiales avec des discours et prises de positions des années 1970 qui risquent de marginaliser l'Algérie. Il aborde aussi la réforme de l’école qui s’est bureaucratisée en posant la problématique de la maîtrise des nouvelles technologies, la dominance de la quantité au détriment de la qualité avec 2 millions d’étudiants horizon 2020. Mebtoul soutient ensuite qu’il ne faut pas focaliser uniquement sur la révision de la Constitution mais aller vers la mise en place opérationnelle de la bonne gouvernance, impliquant la refonte de l’Etat basé non sur des relations personnalisées mais sur un Etat de Droit. Selon lui, la lutte contre la corruption est nécessaire car ce phénomène détruit la cohésion du tissu social et fait fuir les investisseurs potentiels. Au niveau stratégique, la contribution s’attarde sur les impacts de la mondialisation, la crise mondiale et ses enjeux géostratégiques mondiaux dont le Sahel, l’intégration du grand Maghreb et plus généralement de l’Afrique du Nord. Ensuite, ce sont les implications stratégiques de l’Accord d’Association qui lie l’Algérie à l’Europe, applicable depuis le 01 septembre 2005, qui sont analysées en soulignant que l’Algérie a eu un répit de trois années. Mebtoul pose ensuite la question de savoir comment mettre en place des entreprises compétitives en termes de coût-qualité. Il en est de même de l’Accord futur qui sera encore plus contraignant avec l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce qui interdit tout monopole et toute dualité des prix, notamment de l’énergie. Il est également estimé que le futur gouvernement sera confronté au défi de réaliser une transition vers une économie de marché à finalité sociale devant concilier efficacité et une profonde justice sociale. A cela s’ajoute le problème de la régionalisation économique « à ne pas confondre avec le régionalisme » renforçant la symbiose Etat-citoyens à travers l’implication des collectivités locales. Selon Mebtoul, les candidats promettant toujours plus de dépenses publiques notamment à travers la création de nouvelles wilayas avec de nouveaux fonctionnaires alors qu’il s’agit rationaliser la dépense, de réaliser un regroupement autour de grands espaces économiques dont les noyaux sont des centres de formation professionnelles et des universités régionales au sein d’éco-pôles régionaux afin de bâtir des pôles d’excellence. Amine Lyesphoto: newpress



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter