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Avec cette nouvelle guerre en Irak

La partition des pays arabes a commencé


12 Août 2014 | 15:58
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L’Irak a un nouveau Premier ministre. L’Irak est en guerre. L’Irak se divise. Une drôle de symphonie est en train de se jouer dans le pays du défunt Saddam Hussein. Barack Obama qui s’était engagé durant ses deux campagnes présidentielles à faire revenir les boys de l’Irak et de l’Afghanistan est revenu cette semaine faire la guerre dans ce pays arabe.


Auteur : Amina Hakem


Les Américains ont trainé les pieds quand les djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont commencé leur sanguinaire et longue marche vers Baghdad, malgré les cris de détresse de Nouri al Maliki. Ils ont laissé faire. Et les hommes du nouveau khalife autoproclamé, Abou Bakr el Baghdadi, ont repris pratiquement toute la partie sunnite du pays.

Ils commençaient déjà à dessiner les futures frontières du nouvel Irak, avec la bénédiction des Américains. Mais avec les islamistes il faut s’attendre à tout. Imprévisibles, ils ont voulu s’en prendre aux Kurdes, alliés en puissance des USA et pièce maitresse de la nouvelle stratégie US dans la région. Avec Israël, le Kurdistan sera le "nouvel-futur" État non arabe que l’on compte greffer dans ce corps arabe déjà malade et usé. Mais Obama ne fera jamais les guerres de son prédécesseur G.W. Bush. Aucun Gis ne sera envoyé sur les champs de batailles, seul l’aviation et surtout les drones feront le job. L’Amérique traumatisée par les images des centaines de cercueils de ses soldats tués en Afghanistan et en Irak ne reverra plus ces scènes. La guerre d’Obama est soft, malgré qu’elle soit tout aussi sanguinaire que celle de Bush. Et puis il y a cette connotation humaine et humanitaire dont on veut habiller cette guerre. Les minorités chrétiennes et yazidis soumis au diktat et à la barbarie des islamistes sont « le souci majeur des occidentaux ». La guerre se découvre ainsi des cotés angéliques insoupçonnés jusque là ! Les Occidentaux n’ont pas beaucoup réfléchi pour armer les peshmergas, les forces kurdes, que Washington, Paris ou Londres considèrent comme le dernier rempart contre l’avancée des djihadistes. A Baghdad Nouri el Maliki est mis à la porte et remplacé par un nouveau Premier ministre totalement acquis à Washington, tout comme le président irakien.

Ainsi la boucle est bouclée et la répartition de l’Irak a bel et bien commencé, en attendant celle de la Syrie et bien d’autres pays arabes encore. Le projet du Grand Moyen Orient entre dans ses doutes dernières phases.



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