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OMC et croissance du PIB

La grande affaire du quinquennat 2015-2019


13 Août 2014 | 19:13
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Dès que le gouvernement aura épuisé sa période de congé, il aura à se pencher à nouveau sur la finalisation du plan quinquennat 2015-2019 dont les investissements seront similaires à ceux engagés lors des cinq dernières années à savoir 86 milliards de dollars.


Auteur : Hamid Salhi


Ce sera au ministre des Finances, Mohamed Djellab d’affronter ce dossier pour sa première grande mission au sein du gouvernement. Son collègue au ministère du Commerce, Amara Benyounès, prendra aussi en charge ce qu’il considère comme sa grande affaire qui est celle de permettre l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.

Toutefois, il n’est pas sûr que sans profondes réformes structurelles économiques, l’impact de ces deux actions soit bénéfique pour le pays dont les structures sont toujours assises sur la rente.

Parmi les opposants à l’injection massive des investissements se trouve l’économiste Abdelhak Lamiri alors qu’Omar Aktouf s’est montré sceptique sur les motivations d’adhésion à l’OMC.

L’Algérie a donc peu da capacités à absorber ce genre d’innovation y compris dans le cadre des ressources humanes. Même le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reconnu en juin dernier lors de la présentation de son plan d’action à l’APN qu’il lui était difficile de mettre la main sur des cadres compétents comme le corps des ingénieurs mais pas seulement.

 

Lever les contraintes

 

Ainsi, c’est toute la question de la revalorisation du savoir qui est posé. Or, le rapport de l’indice mondial 2014 de l’innovation classe l’Algérie à la 133e place sur les 143 pays qui y figurent. Commet dynamiser le tissu productif avec un tel classement et atteindre un taux de croissance hors hydrocarbures 7% à l’horizon 2020, s’interroge, de son côté, l’économiste Abderrahmane Mebtoul.

Pendant un temps, la solution pourrait venir d’un appel aux compétences étrangères mais ce n’est pas exempt de quelques effets indésirables car ces compétences ont coûté 2 milliards de dollars en 2002 car le transfert de devises est comptabilisé dans le poste services. Même poste passant à  environ 12 milliards de dollars fin 2013.

La création de la richesse et de la croissance passe aussi par la levée des  contraintes d’environnement  qui freinent les entreprises tant publiques que privées que ce soit à cause de la bureaucratie ou du système financier et du foncier.

 

Plus de 5 milliards de dollars d’IDE

 

C’est dans ce contexte qu’intervient le contexte international dont l’OMC et ses règles pour parvenir à une transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbure devant cibler les segments ayant des avantages comparatifs. Autant d’actions qui passent par des initiatives douloureuses pour le gouvernement comme l’assouplissement et l’abandon programmé de la  règle 49/51%.

L’investissement étranger peut aussi trouver sa place dans le futur plan quinquennal pour que l’Algérie ne se contente plus de vivre sur les aléas conjoncturels de la rente des hydrocarbures qui devrait connaitre une tendance baissière entre 2017 et 2020 avec d’inévitables tensions budgétaires  ayant des répercussions sociales et politiques.

L’Algérie a reçu de la part de ses partenaires étrangers 3,5 % du total des flux d’investissements étrangers vers le monde arabe avec 5,553 milliards de dollars ce qui la place à la dixième position en matière de réception des flux d’investissements directs étrangers en 2013. Il y a une progression de 12,8% pour l’Algérie qui n’avait totalisé durant l’année 2012 que 1,499 milliard de dollars.



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