La médiation algérienne au Mali risque d’être compromise. Au moment où la reprise du dialogue entre les différents protagonistes du conflit, un groupe armé s’est attaqué à un groupe de la Mission des Nations Unies pour le Mali (Minusma). Une attaque vivement dénoncée par le ministère algérien des Affaires Etrangères.

 « Cette deuxième agression contre les forces de la paix en l'espace de deux mois, trahit les visées terroristes et criminelles des auteurs tendant  à créer une zone de turbulence propice à la prolifération des activités illégales de toute nature et à faire obstacle aux efforts de la communauté internationale  visant à asseoir la paix et la stabilité au nord du Mali », indique dimanche un communiqué du ministère des Affaires étrangères repris par l’APS.

« Ce nouvel attentat interpelle tout particulièrement les parties maliennes  sur la nécessité de mener à bien le « processus d'Alger » et de l'entourer de toutes les conditions objectives de réussite susceptibles d'assainir la situation  et de priver l'entreprise terroriste de toute cause », a-t-on souligné.

« L'Algérie qui présente ses condoléances à la MINUSMA et au gouvernement  burkinabé et les assure de sa pleine solidarité, tient à réitérer son engagement à continuer à oeuvrer, de concert avec tous les partenaires maliens et internationaux, à l'instauration de la stabilité et de la paix dans toute la région du Sahel, ainsi qu'à l'impulsion d'une dynamique de développement socio-économique à même de favoriser la consolidation des liens de fraternité entre toutes les composantes  de la société malienne », a-t-on ajouté de même source.

Le dialogue inter malien entamé à Alger en juillet est donc compromis. Alors qu’une session est prévue à Alger le 17 août, les différents protagonistes ont demandé plus de temps. La reprise du dialogue est reportée à septembre.