Devant les plaines des citoyens, Hocine Necib, n’a pas tenté de cacher ces difficultés mais elles révèlent certainement des déficits dans le niveau de gestion. Ce mercredi au forum du quotidien DK News, le ministre a reconnu que la moyenne des fréquences de distribution n’est globalement stabilisée que pour 75% de la population au quotidien. Ainsi il n’y a que 45% de la population qui dispose de l’eau en H24, soit moins de la moitié des habitants. 16% de la population ont de l’eau un jour sur deux et 9% de la population ont des difficultés plus importantes.

Pire, certaines villes connaissent des restrictions pour diverses raisons liées au dysfonctionnement de distribution, aux reliefs défavorables, à l’énergie électrique ou à la répartition spatiale inadaptée des réservoirs de stockage. C’est ainsi que la zone Ouest de la wilaya d’Alger a enregistré durant la période du 24 juin au 2 juillet 2014 des fluctuations dans le programme de distribution au niveau de certaines communes alimentées.

 

 

La crédibilité de l’Etat mise en jeu

 

Il y a aussi la partie Nord de Constantine (Sidi Mabrouk - Daksi - Bab El Kantara – Casbah – Larbi-Ben-M’hidi et Rahbet-Essouf) qui ont connu à partir du 26 juin des perturbations dues aux glissements de terrain. Pendant l’été, quelques autres wilayas ont connu des difficultés en AEP telles que Tizi-ouzou, Mssila, Tebessa, Oum El Bouaghi, Médea, Djelfa, Biskra, Khenchela, Sétif et Bouira. Pour tous ces problèmes, le ministre a évoqué, comme il avait fait un mois auparavant, les programmes de développement en cours qui permettront, d’après lui, dés leurs achèvement d’améliorer la situation.

Necib est conscient que c’est toute la crédibilité des pouvoirs publics et des autorités politiques qui est mise en jeu devant ces difficultés de mettre à disposition des citoyens de l’eau de qualité en permanence.

C’est pour redorer en quelque sorte le blason de ces autorités que le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué au forum du quotidien DK News que les  investissements consentis dans le domaine des ressources en eau depuis le début des années 2000 mettent les Algériens à l’abri d’une crise de disponibilité de ce produit comme c’était le cas depuis les années 1980.

 

Un secteur loin des standards internationaux

 

Selon le ministre, il n’y a pas de risque que les Algériens subissent à nouveau une crise de l’eau, car il y a eu des programmes visant à un développement économique et social du pays et le secteur de l’eau a été classé prioritaire étant donné qu’il y a eu impulsion du président de la République et une volonté politique.

Il admet également qu’il y a un rattrapage à faire et des besoins à satisfaire afin de parvenir à des standards internationaux.

Le ministre a promis que le programme 2015-2019 continuera à être axé sur l’extension et la réalisation du réseau afin d’atteindre les endroits reculés.