La colère froide du président US
Obama aura aussi sa guerre
L’Etat islamique « n'a pas sa place au XXIe siècle ». « L'EI ne parle au nom d'aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse », a affirmé Obama, après l’exécution du journaliste James Folley, appelant à une mobilisation pour éviter que ce « cancer » ne se répande.
Auteur : Amina Hakem
Obama visiblement très touché par l’exécution du journaliste James Folley n’a en définitive pas réussi à éviter ce qu’il a toujours craint. Les images des morts américains que renvoi chaque guerre menée par les Etats Unis. Celles de l’exécution du journaliste américain étaient d’une cruauté insupportable. Pire que celle des cercueils des soldats américains tués en Irak et en Afghanistan lors des guerres menées par G.W Bush dans ces pays.
L’Amérique est encore une fois sous le choc. Mais l’Amérique ne compte pas céder au chantage de l’Etat Islamique ex-EIIL. Et au contraire de ce qu’espérait Abou Bakr al Baghdadi les Etats Unis vont intensifier leurs bombardements sur les positions de l’EIIL en Irak. Obama, le guerrier hésitant, comme le qualifient certains, a désormais lui aussi sa guerre et il la mènera comme ses prédécesseurs. Comme les a toujours menées l’Amérique.
L’EIIL, ce monstre qui a été enfanté dans les laboratoires des services occidentaux, est devenu incontrôlable et menace sérieusement la paix dans le Proche Orient mais aussi dans le monde entier.
Une autre guerre est maintenant inévitable. Et quoi que l’on pense, elle sera des plus sales et des plus longues et malheureusement elle ne se limitera pas au seul Irak mais se répandra sur toute la région et ni le Mashrek ni le Maghreb ne pourront en échapper.
L’expérience d’Al Qaida est encore là pour rappeler aux plus amnésiques comment la guerre qui avait débuté en Afghanistan a embrasé le monde entier et comment le terrorisme a pris des formes multiples pour frapper dans plusieurs endroits du monde.
Mais ce qui se passe aujourd’hui en Irak et en Syrie n’est pas venu du néant, il a été monté et entretenu pour laisser cette région dans une situation de déstabilisation permanente jusqu’à l’apparition de l’EIIL qu’on a laissé faire et même aidé pour renverser le régime d’Al Assad.
Mais tous les plans n’ont pas marché comme on l’avait prévu et voila qu’à moins de deux ans de la fin de son second mandat Barack Obama se retrouve rattraper par cette guerre qu’il a toujours voulu éviter et toujours reproché à son prédécesseur George Bush.
